Les Chants de Loss, le Jeu de Rôle
Les Légendes d'Armanth

Ezio, le Prince des Ombres d’Armanth

  • Archétypes : Ombre (Légende 7), Combattant (Légende 2)
  • Honneur : 3 (Pouvoir 7), Courage 7 (Agilité 9), Sagesse 7 (Esprit 9)

Ezio Le Palagio est l’unique Prince de la Cour des Ombres d’Armanth, qui règne donc en maitre sur les organisations criminelles de la ville. Avant son accession au pouvoir, il y a deux décennies, Armanth comptait cinq princes qui se partageaient, non sans de houleuses dissensions, la cité-Etat. On prétend qu’Ezio les as tous assassinés, les uns après les autres, avec leurs principaux lieutenants, dans une accession au pouvoir fulgurante et sanglante.

Ezio a passé les cinquante ans mais n’en parait que quarante. Son accession au pouvoir lui a permis de pouvoir se payer un Ambrose, un symbiote de longévité. C’est un homme grand et sec, aux cheveux mi-longs bouclés, avec des mèches poivre et sel. D’origine purement Athémaïs, il a le teint mat, les traits taillés à la serpe et porte un bouc soigné. Signe marquant, peu commun pour son ethnie, il a les yeux bleus. Malgré la fortune et le luxe dont le Prince peut disposer, Ezio affectionne étrangement les vêtements assez simples, confortables et utilitaires, même s’il n’hésite pas à y mettre le prix.

Le Prince de la Cour des Ombres d’Armanth est avant tout connu par son titre. Beaucoup de gens, hors du milieu, n’auraient pas la moindre chance de le reconnaitre s’ils l’avaient en face. Ce qui arrange bien Ezio qui peut ainsi régulièrement profiter de sa richesse sans avoir à particulièrement faire d’efforts pour se cacher. Il reste néanmoins prudent : il a une quantité d’ennemis, à commencer par les Princes des petites cités voisines dont il régule par la force les activités quand elles concernent Armanth, mais aussi certains de ses propres Barons, puisqu’il leur interdit le titre et les privilèges de Prince dans la Cour des Ombre.

Car Armanth est un cas à part, ô combien marquant, dans l’organisation criminelle des Cités-Etats : au lieu d’avoir un Haut-Prince et des Princes qui se partagent les quartiers de la cité, l’application des lois de la Cour des Ombres et les activités sur les cités voisines qui en dépendent, il n’y a à Armanth qu’un seul et unique Prince qui a tout pouvoir et des Barons qui lui doivent allégeance. Dans les faits, cela ne change pas grand-chose à la manière dont se structure l’organisation dans son ensemble. Mais pour les plus puissants de ses dirigeants, la différence est marquante : le Prince peut appliquer sa loi à son bon désir, y compris retirer son titre à un Baron sans avoir à en décider avec d’autres Princes. Ezio est en quelque sorte un monarque absolu régnant sur le monde criminel d’Armanth. Et il est bien décidé à le rester pour longtemps.

Ezio cache avec efficacité son histoire, dont il réinvente les détails à chaque fois qu’il la raconte en sortant ici et là des témoins tous plus ou moins crédibles, pour achever de rendre le fil de son récit flou et difficile à vérifier. Ce qui semble attesté est qu’il est issu d’une famille pauvre en lien avec le milieu du crime organisé est qu’il a suivi une carrière militaire quand il était jeune, certains disent dans les Elegiatorii. Il aurait connu l’actuel Elegio d’Armanth et d’aucuns parmi les proches du Prince confirment d’ailleurs ce que tout le monde prétend : ils se connaissent bien et son, à défaut d’amis, des alliés réels. Une rumeur tenace raconte qu’entre le Prince et le chef de l’exécutif en place à Armanth, il y aurait eu un pacte qui aurait encore cours, vingt ans après. Ezio aurait reçu de l’aide pour son accession au pouvoir, en échange de quoi il aurait agi pour endiguer les violences meurtrières des luttes entre les Princes de la Cour des Ombre d’Armanth et aidé les autorités à démanteler certains réseaux criminels, ce qui aurait permis à l’Elegio d’assurer son élection et sa légitimité au pouvoir sur l’exécutif de la ville.

Assis sur le trône depuis 20 ans, qu’il conserve à grand renfort de fins calculs, de subtilité et d’absence notoire de scrupules, usant d’alliances et de cadeaux autant que de chantages et d’assassinats pour conserver le contrôle, Ezio ne cache pas que sa seule ambition, c’est de conserver le pouvoir. Mais il n’est pas dupe que celui-ci s’effondrera à ses premiers signes de faiblesse, aussi prépare-t-il avec patience et attention sa succession. Il compte bien recréer après lui la règle du Haut-Prince et des princes d’une Cour des Ombre unie, mais ne se fait aucune illusion que ce plan est particulièrement ardu et risqué ; il ne faudrait pas longtemps pour voir réapparaitre les guerres de gangs et les assassinats en masse pour la lutte du pouvoir. Et même si ce n’est connu que de ses plus proches lieutenants, le fait est qu’une grande partie du pouvoir du Prince, Ezio le doit à son pacte, toujours respecté malgré quelques réguliers troubles et ennuis, avec l’Elegio. Les forces de police d’Armanth n’auraient aucune chance d’arrêter efficacement une nouvelle guerre des gangs si elle venait à éclater, mais Ezio ne se fait pas d’illusion : l’Elegio enverrait sans aucune hésitation ses Séraphins pour le tuer, lui et sa famille, par simple représailles, si jamais le pacte venait à être trahi.

 

 

 

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