Les Chants de Loss, le Jeu de Rôle
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Les tenues & modes lossyannes, partie 1

Le supplément sur la mode lossyanne s’avère parti pour prendre de la place et du temps, alors plutôt que de vous faire attendre, nous vous partageons la première partie, le temps de finir la seconde ! Cette première partie s’intéresse avant tout aux costumes traditionnels par culture, y compris les noms des vétements et leurs prix !

Avant d’entrer dans le vif du sujet, nous allons rappeler que les référents vestimentaires et la mode, cela change beaucoup, aussi bien dans les époques que les régions et les cultures. Ainsi, pour plus de facilité, si nous allons brosser un éventail le plus large et diversifié possible des codes et traditions vestimentaires de toutes les cultures, nous allons tout de même prendre comme référence des tendances de mode la cité d’Armanth, capitale de l’Athémaïs et plus influente cité-état des Mers de la Séparation. Ceci étant dit, vous êtes prévenus, ça va causer chiffon !

1- les étoffes

La laine n’est pas l’étoffe la plus courante dans le monde de Loss. La plupart des étoffes proviennent de deux sources : fournies par des végétaux, comme le til qui permets de tisser des fibres cotonneuses douces et chaudes et par des insectes, car il existe une demi-douzaine de fil de soie différents, aux propriétés variées. Restent enfin les cuirs, très répandus. Les fourrures sont plutôt rares et proviennent en général du nord, des forêts de l’Elmerase à la Forêt sans Fin. Seul les sikas du grand Nord ont une toison capable d’en fournir. Celle-ci est produite par l’Hégémonie et les Dragensmenns et elle exportée à grand prix.

Est indiqué après chaque étoffe le prix indicatif d’un rouleau, ce qui correspond à une quantité de textile de 2m par 3m. Monnaie : ab :andri de bronze, aa : andri d’argent, ao : andri d’or.

1-1 Les étoffes végétales

Le til

Fibre végétale aussi répandue que le lin, il est tiré d’une céréale comestible très courante qui s’apparente au blé et sert à faire des farines et du pain. Le textile de til est semblable à du coton. Chaud et douce, l’étoffe qu’on en produit est employée dans toute la draperie et la confection, mais aussi dans la voilerie. On peut le tisser en plusieurs épaisseurs et il remplace la laine dans la plupart de ses utilisations, cette dernière étant un luxe dispendieux sur Loss. C’est l’étoffe la plus courante avec le lin, et on le mélange souvent avec ce dernier pour des voiles légers et chauds, mais il coûte un peu plus cher que le lin car sa production est un peu plus compliquée.

Prix indicatif : 5ab

Le lin

Le lin est une plante qui pousse partout où il fait relativement chaud, y compris à l’état sauvage. Sa petit fleur bleu ciel ou rose tendre est très prisée des bouquets printaniers. On la cultive pour ses fibres, et l’huile végétale de ses graines, employée pour l’ébénisterie, la teinturerie et la peinture. La fibre permet d’obtenir du fil de lin, qui peut être très fin, épais, et se mélange aisément avec d’autres fibres, comme la laine, la soie, le tussah ou encore le til, le mélange le plus courant. Ce textile permet des vêtements légers, doux et agréables à porter aussi bien en climats chauds que froid, selon la finesse et la composition de l’étoffe. Réputé pour sa solidité, facile à teindre et peindre, il est employé dans tous les domaines. Autre avantage, il n’est pas très cher.

Prix indicatif : 4ab

Le chanvre

Le chanvre est l’autre nom de la plante de cannabis, que les lossyans emploient d’ailleurs mélangée à du tabac pour le fumer. Le chanvre à destination de production de textile similaire à celui employé pour la consommation humaine, mais on donne aussi ses feuilles et son fourrage aux animaux. Nécessitant des climats chauds et doux, le chanvre pousse surtout dans la moitié sud-est des Mers de la Séparation, mais on peut le trouver cultivé jusque dans l’Etéocle. Poussant très vite, on peut en tirer deux à trois récoltes par an. On en tire une fibre épaisse et rugueuse, surtout employée en cordages, sacs et tapisserie. Sous forme de bourre, elle est aussi employée pour fabriquer des couettes avec du textile de til. Le fil de chanvre ne coûte vraiment pas cher, mais il est très recherché pour la fabrication de sacs et la corderie de marine.

Prix indicatif : 1ab

Le latex

Les Lossyans ont appris à extraire de plusieurs essences d’arbres à sève des latex employés en industrie, mais aussi dans la confection. La plupart du temps, ce sont pour des outils utilitaires, pour l’industrie et pour l’imperméabilisation de vêtements et accessoires. Mais on emploie aussi le latex pour des renforts et pièces flexibles de vêtements très ajustés, des corsets aux vestes cintrées. Il existe quelques combinaisons moulantes, le plus souvent réalisés par des artisans qui travaillent sur mesure. Mais cela reste peu répandu et destiné aux monte-en-l’air ou aux gens cherchant un vêtement très isolant. Le latex permet de mouler de nombreuses formes et de créer des textiles fins, mais il n’est cependant pas employé dans le domaine médical, par exemple. De plus, il reste coûteux et sa plus grande production est réservée aux applications mécaniques et industrielles.

Prix indicatif : 5aa

1-2 Les étoffes animales

La laine

Produite par les sikas laineux élevés au Grand Nord des Mers de la Séparation, c’est un textile qui vaut très cher. C’est d’ailleurs une des principales exportations des Dragensmenns, avec leur acier et leurs fourrures. C’est aussi une ressource très importante des communautés rurales du Nord de l’Hégémonie. La laine est avant tout une étoffe de luxe ; elle est surtout destinée à la draperie et la tapisserie. On l’emploie toujours teinte, tissée et tricotée avec grand art.

Prix indicatif : 4aa

Le velours

Produit principalement à partir de la toison courte des sikas d’élevage, le velours est surtout une méthode de tissage : il s’agit un type de tissu dans lequel les fils sont répartis uniformément, ce qui lui donne son caractère particulier. Il est fabriqué sur une machine à tisser à deux systèmes de chaînes, dont l’une constitue la structure et la seconde une couche apportant du velouté. Le velours peut aussi être produit à partir de til, ou encore de soie ou de fourrure de chèvre. Le velours est plus commun que la laine, mais très recherché ; il est principalement employé en draperie et en confection.

Prix indicatif : 2aa

Le cuir

Avec le lin, le til et le chanvre, le cuir est la plus répandue des étoffes, bien qu’elle soit par ses procédés de traitement et de fabrication plus chères que ces textiles. On trouve des tanneries partout, mais qu’elles soient artisanales ou industrielles, elles sont très polluantes et leurs travailleurs ont souvent une assez mauvaise réputation, l’odeur de charogne qui les suit n’ayant rien d’une rumeur.  Il existe des quantités d’applications et de formes de cuirs employées en confection. Ses applications industrielles et domestiques sont sans fin. Le prix du cuir prix dépend de son traitement et peut donc varier beaucoup, entre le cuir brut, le velours de cuir, le cuir bouilli, la croute de cuir, le parchemin, etc…

Prix indicatif : 1aa

La fourrure

Les fourrures sont un luxe rare. Les mammaliens n’en ayant presque pas, celles-ci ne viennent que du nord et en faible quantité, exportées des forêts de l’Elmerase et de la Forêt sans Fin, ou encore des Neiges-dragon. Hors de ces exportations, la seule fourrure provient des mammifère d’origine terrienne : chèvre principalement. On emploie aussi la fourrure des chiens et des chats élevés dans ce but, ce qui n’émeut guère la conscience des personnes recherchant ce luxe vestimentaire à moindre prix.

Prix indicatif : 15aa

La soie

La soie est une fibre animale extraite des cocons de vers à soie, qui se nourrissent de variétés de feuilles d’arbres cultivés exprès pour eux. La qualité de la soie dépend de l’espèce du ver (un papillon en fait) et de l’essence d’arbre employée pour le nourrir. Il existe une demi-douzaine de variétés de soie, souvent mélangées par des recettes savantes pour assurer certaines qualités au textile final. C’est une spécialité de l’Hemlaris, mais adoptée par les Cités-Unies et jusque dans tout l’Imareth. C’est une étoffe prisée et répandue, même si elle reste assez onéreuse selon sa qualité. La soie est surtout employée en draperie et en confection. On la mélange parfois à du til ou du lin pour certaines étoffes de luxe.

Prix indicatif : 2aa

Le tussah

Le tussah est tiré de la soie des toiles de grandes araignées étéocliennes élevées dans ce but, principalement dans la région, mais aussi en Imareth et en Teranchen. On commence à trouver quelques élevages à Samarkin, en Athémaïs ; cela reste cependant assez compliqué. Les araignées tussahs ne sont pas réellement dangereuses, mais il n’est pas aisé de les confiner sans en voir s’enfuir et leur alimentation exige pas mal d’infrastructures. Si les étéocliens savent y faire, ce n’est pas encore le cas des éleveurs athémaïs. Le fil de tussah donne un textile plus épais que la soie et moins vaporeux, mais réputé pour sa solidité à toute épreuve. On l’emploie surtout pour de la corderie et de la draperie, mais aussi pour la confection, le tussah est très apprécié des duellistes, des bretteurs et des militaires en général, comme vêtement solide sous des protections et armures.  Les araignées produisant de la soie en permanence pour tisser leurs toiles, le textile de tussah est répandu et, même si plus cher que le lin ou le til, il est d’un prix abordable.

Prix indicatif : 9ab

1-3 Autres textiles

On trouve aussi quelques autres textiles, moins courant ou d’usage très spécifiques : le jute, du même coût que le chanvre, est par exemple employé pour faire des sacs robustes et réutilisables pour le commerce, des bourses et sacs de voyage ou des semelles de sandales. Le paja, produit à partir des fibres de palmier dans les régions des Franges et de l’Athémaïs, permet de tresser des nattes, des tapis, des chapeaux, des semelles et enfin le jonc, répandu un peu partout est employé en vannerie et menuiserie, mais on en fait aussi des nattes et tapis.

2- Les tenues traditionnelles

Avant de parler des dernières tendances de mode et des derniers goûts des grandes cours des Princes et des Maitres-marchands, nous allons faire un tour d’horizon complet de ce que chaque peuple de Loss porte de manière traditionnelle, histoire d’avoir ainsi des éléments de comparaison et des références. On en profitera pour nommer et décrire les vêtements les plus spécifiques à chaque culture.

Les prix indicatifs après chaque description sont les prix pratiqués dans les grandes cités-états et non localement. La disponibilité (dispo) indique la rareté relative : à 1 c’est commun, à 2, c’est difficile à trouver et donc souvent plus cher, le double en général. Les prix ne tiennent pas compte non plus de la qualité : un vêtement de la petite bourgeoisie est en général dix fois plus cher qu’un vêtement populaire, un vêtement de l’aristocratie cent fois !

2-1 Les Ar’anthias des Cités-Unies & d’Allenys

Les vêtements des Ar’anthias ressemblent en règle général à une inspiration libre, plus variée et plus vaporeuse des traditions vestimentaires de l’Asie du Sud-est. Les grandes pans d’étoffe très droits, avec des motifs chamarrés y sont appréciés, la soie et le lin sont privilégiés au til, le cuir est rarement employé en dehors de tenues de travail. La fourrure n’est utilisée que pour orner les manteaux les plus riches. Les boutons dorés, les broderies de fil d’or et de soie colorés et argentés sont recherchés, comme la peinture d’art sur le tissu. Les Ar’anthias préfèrent toujours les couleurs chaudes et douces. Les teintes sombres sont pour le plus bas-peuple. Le blanc est la teinte la plus recherchée. Plus une tenue est d’un blanc pur, plus elle est brodée d’or et plus l’individu est de haut rang.

Les femmes portent souvent le be-baï, considéré comme la tenue traditionnelle des Ar’anthias, et qui est pratiquement l’uniforme officiel de toute cérémonie dans les Cités-Unies. C’est une tunique cintrée plus ou moins longue, qui peut parfois être une véritable robe, ouverte sur les côtés jusqu’aux hanches avec, en dessous un pantalon ample serré et boutonné sous le genou, mais qui est parfois remplacé par un pantalon droit, plus fin et un peu plus moulant ou des jupons ouverts pour les tenues de cour. Le be-baï a toujours un col haut et boutonné sur le coté, mais peut parfois dévoiler le dos, entre les épaules. Les plus riches be-baï ont des manches très amples et ouvertes dévoilant soit les bras nus, soit de longues manches ornementées s’arrêtant sous l’épaule. Le pan arrière de la robe va alors former une traine, parfois incroyablement ornementée et enrichie de tulles et de broderies qui se mêle aux jupons des tenues de cour.

Le Je-ji-baï est à la base la même forme de tunique traditionnelle, portée par les hommes et elle montre à peu près la même coupe, bien que moins près du corps et faite pour se porter avec une large ceinture d’étoffe. La règle est simple : plus la tunique descend bas, plus le pan tombant de la ceinture est long, plus l’interlocuteur est riche ou de haut rang. Par-dessous la tunique, un pantalon ample, mais seulement serré sur les chevilles par des boutons ou des lacets complète la base de l’ensemble. Il est fréquent que les hommes y ajoutent un gilet droit, le plus brodé possible, parfois très long et lourdement orné.

Cependant, la mode du sud de Loss est nettement plus influente chez les hommes des Cités-Unis que chez les femmes et, sauf pour les traditionnalistes ou pour les cérémonies, on les voit de moins en moins porter le Je-ji-baï.

Vêtement Prix Dispo
Be-baï  3aa 1
Je-ji-baï  2aa 1
Gilet brodé  3aa 1

2-2 Les Athémaïs & Armanth

Les références vestimentaires de l’Athémaïs sont proches de celles de la méditerranée moyen-orientale, mais Armanth a ses propres coutumes. Y domine cependant l’usage du caftan, longue tunique ou robe aux multiples déclinaisons qui existe dans des variantes pour hommes et femme, du sarouel, pantalon ample et bouffant et du criaffa, pantalon fin et léger, des tuniques et chemises amples à jabot ou à manches bouffantes, et enfin du jeta, la jupe traditionnelle des hommes, souvent faite de lanières et de pans de cuir, dans toute la vallée de l’Argas et jusqu’à Armanth. Les couleurs noires et les bleus nuits, surtout rehaussé de jaune ou d’or y sont recherchés, les couleurs vives sont l’apanage des gens les plus riches et sauf pour des accessoires, on évite les rouges trop vifs ou profonds. Le rouge vif (le rouge cardinal) est la couleur des membres des Agoras, les princes, les Pairs et les Beys. On évite parfois le bleu ciel, couleur du deuil. Le blanc est réservé le plus souvent aux manteaux et aux capuches pour se protéger du soleil ; les vêtements d’un blanc pur sont perçus comme un caprice de riche dispendieux.

La plupart des Athémaïs portent un joyeux mélange des inspirations Athémaïs et Armanthiennes et il n’y a que dans les cercles traditionalistes les plus fermés ou isolés qu’on verra des gens vêtus uniquement selon les codes Athémaïs. La plupart des gens ont en fait plutôt tendance à s’habiller de manière plus variée et diversifiée, au gré des modes et des nombreuses influences de la région. Néanmoins, il y a quelques normes qu’on retrouve partout.

Pour les tenues féminines, si porter une robe à corset et jupons est courant, une femme aura toujours un criaffa en dessous. Les escarpins, bottes et bottines à talons existent (mais en aucun cas les talons-aiguille) mais les athémaïs préfèrent largement les chaussures légères : sandales, babouches et chaussons. Le jabot de dentelle ou de mousseline orne souvent le cou des femmes, par-dessus un chemisier de lin, parfois translucide. Les décolletés et épaules nues sont peu répandus, ce n’est pas une coutume Athémaïs et, même à Armanth, c’est souvent considéré comme un peu impoli. Le caftan pour les femmes est souvent près du corps et toujours long, jusqu’au sol, mais ouvert sur le devant, souvent déboutonné à partir du bassin ou des cuisses pour marcher aisément. Il est souvent retenu par un serre-taille ou bustier court lacé, agrémenté d’une ceinture ample décorative. Il est même parfois découpé en pans, avec une doublure aérienne de dentelle et, plus on est riche, plus il est brodé de motifs complexes. Les caftans les plus modernes n’ont que des demi-manches tombants, laissant les bras nus. Ils sont alors portés avec des chemisiers bouffants à manche de dentelle et des gilets richement ornementés.

Pour les hommes, le caftan est souvent porté ouvert, par-dessus un chemisier ample, avec un sarouel ou un jeta par-dessus des chausses solides. Là encore, traditionnellement, les bottes sont peu recherchées, sauf pour des raisons utilitaires, on leur préfère des chaussures plus légères. Les hommes portent aussi des gilets brodés, principalement à but ornemental et ceignent leur taille d’une ceinture de couleurs vives, le plus souvent au-dessus d’un ceinturon de cuir et de leurs effets personnels. La ceinture cache souvent un poignard. Mais comme dit plus haut, il n’est pas rare que la tenue masculine se limite à des pantalons, un jeta et un gilet à même torse nu, ce qui est considéré sans aucun jugement par les Athémaïs, quand c’est dans la vue de tous les jours. Mais, hormis dans Armanth elle-même ou cet habit n’est guère considéré en tant qu’uniforme, pratiquement tous les hommes ont au moins un caftan, souvent remarquablement précieux, destiné à honorer leur présence lors d’un contexte cérémonial.

Vêtement Prix Dispo
Caftan femme  2aa 1
Caftan homme  2aa 1
Criaffa  7ab 1
Sarouel  5ab 1
Jeta  8ab 1
Babouches  5ab 1

2-3 Les Dragensmanns

Les références des tenues culturelles des Dragensmens sont à chercher principalement du côté de l’Ecosse et de la Scandinavie. Les Neiges-Dragons sont froides, même dans leurs régions les plus méridionales et les dragenmenns savent se couvrir, privilégiant la laine, souvent mélangée à du til, et le cuir fourré pour leurs étoffes. Les Dragensmanns aiment les couleurs assez vive, le rouge et le bleu vif restant les plus rares et luxueuses, mais sans que ces teintes aient de signfiants. La seule marque d’aristocratie des chefs de guerre et de leur famille (portée par les hommes et les femmes) concerne la fourrure d’un blanc pur portée en étole, ou encore en bordure de col ou de plaed.

Les femmes s’habillent assez souvent comme les hommes, mais leur tenue traditionnelle se compose d’une robe longue, parfois fendue sur le devant pour faciliter le déplacement, portée par-dessus une chemise longue de lin. La robe, au manches courtes ou longues est elle-même toujours portée avec par-dessus un skiffa, une sur-robe tablier à bretelles, elle aussi parfois fendue sur le devant, beaucoup plus souvent sur les côtés. Si la robe et la chemise sont en général très simples, bien qu’on en aime orner les manches, c’est le skiffa qui sera le plus souvent décoré et brodé de matières précieuses, perles de verre, d’ambre, d’ivoire et de joyaux, broderies de couleur vive, voir motifs de fourrure chamarrée. Mais le skiffa est un vêtement utilitaire, il sert de tablier ; aussi, dans la vie de tous les jours, ce dernier est lui aussi en général plutôt simple, mais toujours de couleurs vives. Les skiffas les plus précieux sont portés pour les célébrations et les grandes occasions. Parfois, les femmes remplacent le chemisier sous la robe par des chausses confortables. Le plus souvent, elles portent de solides bottes ou des bottines. Les chaussures légères, lourdement ornées, sont l’apanage de l’aristocratie.

Pour les hommes, la tenue traditionnelle est en général une tunique à col ouvert qui s’arrête aux genoux, par-dessus une chemise de lin, avec un pan d’étoffe richement tricoté de motifs croisés, tous uniques de famille en famille et de village en village, le plaed, porté en travers du torse en retombant en demi-cape dans le dos. Cette manière de porter le plaed a d’ailleurs été copiée pour certaines tenues cérémonielles ou de guerre jusque dans l’Etéocle. Une veste complète la tenue, le plus souvent de cuir fourré, et en général décorée avec soin.  Sous la tunique, le Dragensmann porte des culottes larges et bouffantes, et des bottes solides. Ces derniers sont d’autant plus ornés que l’individu est riche. Enfin, une ceinture très large et très ouvrage, souvent décorée de métaux, de perles, d’écailles et d’ivoire complète l’ensemble. Mais les plus riches et traditionnalistes portent aussi le kilt, sans chausses en dessous, mais seulement des bottes hautes et des chaussettes. Le kilt n’est pas forcément tricoté de motifs, cela dépend de la richesse de son porteur ou de son désir d’être remarqué. Mais on voit rarement des dragensmenns en kilt hors des grandes occasions.

Vêtement Prix Dispo
Robe & skiffa  2aa 1
Tunique  1aa 1
Plaed  1aa 2
Kilt  8ab 2
Ceinture ornée  3aa 2
Bottes ornées  4aa 2

2-4 Les Erebs

Les erebs sont un peuple très isolé, un choix qu’ils assument pleinement. Vivant principalement en altitude, dans les montagnes de l’Erebheïm, malgré la proximité des rives subtropicales du Sud des Mers de la Séparation, leurs coutumes vestimentaires s’en ressentent. Les références culturelles des Erebs se rapprocheraient des régions montagneuses du Moyen-Orient comme les Mont Zagroz, mais on retrouve chez les Erebs les tenues et inspirations des populations rurales du Bouthan et du Tibet.

Hommes et femmes portent traditionnellement le kurta, une tunique plus ou moins longue, au col largement ouvert ou fermé et haut, dont le pan ouvert sur le côté est retenu par des boutons d’étoffe. Le kurta a des manches toujours mi- longues et est toujours ouvert sur les coté, à hauteur de genou ou au-dessus de la cuisse. Il peut descendre aux cheville, voir trainer au sol, sa longueur ne dépend pas du genre, mais du rang social de l’individu et du contexte, cérémoniel ou quotidien, où porter la tenue. Plus le kurta est long, plus il est richement orné, de fourrures, de perles et de broderies. Et on ne le porte alors que pour les grandes occasions. Le reste du temps, la tunique s’arrêtera aux genoux, voir un peu au-dessus. En général les kurta sont faits de til doublé et épais, les plus chauds sont matelassés, mais on en trouvera en til léger et lin pour la saison chaude. On porte souvent une chemise de lin sous la tunique et, sauf au cœur de la saison chaude où on préfèrera un pagne de lin, on porte toujours des pantalons, traditionnellement très amples et chauds, les taffas, lacés à la cheville, le plus souvent en til épais renforcé de cuir ou matelassés. On porte des bottes avec un taffa, si on en a les moyens, mais plus souvent des chaussures de cuir fourré et recouvertes de bandes montantes lacés autour du mollet. L’été, la plupart des Erebs vont pieds nus.

Il est à noter que le kurta ressemblant à une blouse pratique, le vêtement, dans sa version d’usage quotidien se retrouve souvent dans toute la vallée de l’Argas, jusqu’à Armanth, où elle est très appréciée des maraichers.

Vêtement Prix Dispo
Kurta  2aa 1
Taffa  6ab 1
Pagne long  4ab 1

2-5 Les Étéocliens

Si la culture qui inspire la civilisation étéoclienne est d’origine hellène, ses costumes traditionnels ressemblent pourtant de près à la mode occidentale des cours du XVIIème siècle avec quelques particularismes relativement mineurs. Cependant, les variations sur la base de ces inspirations sont très nombreuses : les Plaines de l’Etéocle sont vastes et chaque cité-Etat est très fière de son histoire et de ses traditions. Ainsi, les indications qui suivent resteront assez générales ; le nord des Plaines est par exemple influencé par l’Hégémonie, le sud-est par l’Athémaïs et surtout Armanth, sans compter que l’on retrouve même des inspirations Dragensmanns dans le nord-ouest.

Les teintes préférées des Etéocliens sont plutôt les bruns, les bleus et les violets, rehaussés de motifs vifs. Les tissus peints et brodés sont très recherchés ; les étéocliens adorent orner leurs tenues les plus riches d’or et d’accessoires clinquants. Le blanc pur et le rouge cardinal sont les couleurs des tribuns et des princes. On évite en général le bleu ciel, couleur du deuil.

La tenue traditionnelle féminine est une robe à corset, en général de til mais aussi de soie pour les plus riches, portée par-dessus une jupe à crinoline. Plus la robe est riche et sa porteuse de haut rang, plus la jupe sera vaste et ample. La robe, ouverte sur le devant, pour dévoiler la jupe, touche le sol, parfois en longue traine pour l’aristocratie. Le col est échancré et arrondi, dénudant les épaules et laissant paraitre la dentelle de la chemise de soie portée sous la robe. Les manches sont bouffantes, parfois ouvertes pour laisser apparaitre celles de la chemise et la riche dentelle des poignets. Le corset est relativement rigide et plat, mais il n’est pas cintré comme un corset victorien, c’est-à-dire qu’il n’est pas serré à outrance et ne gêne pas la respiration et relativement peu les mouvements. Souvent, il est remplacé par un serre-taille large surtout pour la tenue quotidienne et de travail. Accessoire courant à la robe étéoclienne, très répandu dans l’aristocratie et la bourgeoisie, c’est enfin l’étole, un vaste châle d’étoffe légère, jeté sur les épaules et retombant dans le dos. Sa couleur est très importante, puisqu’elle indique le rang de l’individu. De couleurs ternes ou pâle, et de lin ou de til, il reste utilitaire ou décoratif, les plus riches sont de soie tissée et brodée. Plus sa teinte est vive, plus on est face à une personne de haut rang. Une étole rouge indique que la personne est un représentant officiel de l’Agora local, une étole bleue vif ou richement tissée de fil d’or qu’on est devant un membre de l’aristocratie.

La tenue masculine traditionnelle est composé d’un pourpoint, une veste courte et matelassée, souvent très boutonnée, au épaules carrées et larges, parfois aux manches bouffantes, porté avec des culottes larges et de hautes bottes. Le pourpoint sera plus long, fait de til et tombera en pans de tunique pour le commun du peuple, alors que pour la bourgeoisie et l’aristocratie, il sera plus ajusté et court, le plus souvent en tussah ou en soie, laissant voir le bas d’une chemise, en général de soie. Une ceinture plus ou moins ouvragée complète l’ensemble. Une mode récente est de porter pour les jeunes bourgeois aventureux un pourpoint de cuir fin, richement orné de boutons et des pantalons plus moulants eux aussi souvent de cuir de qualité. Mais la plupart des gens du peuple portent des tenues plus simples, aux chausses larges tombant sur les pieds et ont rarement les moyens d’avoir des bottes de qualité. Là aussi, l’étole est un accessoire courant dans les classes les plus aisées, mais porté avec une fibule et jetée sur l’épaule.

Vêtement Prix Dispo
Robe à corset & jupe de crinoline  3aa 1
Pourpoint orné 3aa 1
Etole  2aa 1
Bottes hautes  4aa 2

2-6 Les Forestiers de l’Elmerase

L’inspiration des Forestiers est d’origine celte, mais c’est un peuple qui privilégie toujours dans ses choix vestimentaires l’aspect pratique au luxe. Aussi leurs tenues sont-elles simples et caractéristiques surtout dans les accessoires et les matières. Les Forestiers s’habillent principalement de cuir, une matière dont ils maitrisent le travail comme personne. On trouve aussi du til et du lin, ainsi que de la laine, mais toutes ces étoffes sont en général importées. Les Forestiers apprécient aussi la fourrure, assez disponible dans leur milieu et décorent leurs vêtements d’écailles de mammalien, de plumes, d’os et d’ivoire. Les couleurs sont principalement naturelles et visent à assurer une discrétion plus efficace sous le couvert des buissons ; aussi il est très rare de trouver des textiles teintés de couleurs vives ; sans surprise, ils aiment le vert et l’ocre. Les Forestiers ont souvent des tenues unisexes, un cas peu courant chez les lossyans. Il s’agit en général d’une tunique courte et veste de cuir, avec des braies, une ceinture solide de cuir et des bottines ou chaussures de cuir.

La tenue traditionnelle des hommes et des femmes est une tunique de cuir et de lin ou de til s’arrêtant aux genoux, parfois longue comme une robe, ample et confortable, au col large et carré. Elle se porte à même la peau ou sur une chemise de lin. Si la tunique est longue, elle est portée par les femmes comme une robe, jambes nus ou parfois avec un simple jupon. Sinon, ce sera avec des braies, des chausses flottantes confortables, en général lacées à la cheville avec des chaussures ou rentrées dans des bottines. Enfin, par-dessus la tunique est portée une veste de cuir aux manches amovibles, la bretta, qui s’arrête en général en haut des cuisses. Elle est souvent lourdement ornée quand elle est portée en cérémonie, et chaque Forestier se faire une fierté personnelle de créer par lui-même ou aller chercher par ses propres moyens les parures qui la composent. Elle n’est donc pas forcément signe de rang social, mais les individus les plus riches ou respectés auront des bretta remarquablement riches et ornées. La bretta des femmes est traditionnellement plus courte que celle des hommes et s’apparente un peu à un gilet. En guise de manteau, les Forestiers portent le sayon, un manteau aux allures de toge, épais et le plus souvent cousu en motifs géométriques. Lui aussi est mélangé de cuirs et de textiles végétaux. Il est retenu à l’épaule par une broche ou fibule.

Vêtement Prix Dispo
Tunique de cuir  4aa 2
Braies  1aa 2
Bretta  3aa 2
Sayon  8ab 2
Bottines de cuir  2aa 2

2-7 Les Gennemons

La culture et les références vestimentaires des Gennemons sont inspirés des habitants des grandes steppes de la Mongolie. Cependant, la culture urbaine des habitants des marches de Gennema est aussi influencée par les cultures de l’Hégémonie et de l’Empire du Trône de Rubis. Ce sont dans les régions tribales et chez les nomades Gennemons qu’on trouve les tenues les plus traditionnelles. Les vêtements des hommes et des femmes se ressemblent beaucoup et sont sur la même base, ce qui diffère est surtout dans les accessoires et la décoration de ces tenues.

Le vêtement traditionnel est le shabil, une robe chaude de til et de laine, souvent doublée ou fourrée, qui monte jusqu’au cou et se ferme par des boutons d’étoffe à l’épaule, sur le côté et à la hanche. Elle est ouverte sur le côté et croisée et se porte sous le kathaz, une tunique courte aux liserés ornés, boutonnée sur le côté ou le devant. Les hommes ceignent leur taille avec une large ceinture de til ou de soie. Sous la robe, est portée traditionnellement le wiga, un pantalon droit et ample de til doublé, qui tombe largement sur les pieds et ressemble à une jupe. La botte ou la bottine fourrée achève l’ensemble. Les shabils sont richement liserés et brodés pour les tenues cérémonielles, avec des couleurs vives, surtout le rouge. Certains, plutôt que de laine et de til sont de soie d’une richesse luxueuse. Mais le shabil de travail est le plus souvent uni et de couleur terne. Le wiga est en général noir ou rouge, parfois de soie et assorti avec le shabil pour les tenues de luxe des femmes.

Les shabils les plus luxueux sont décorés de motifs naturels chamarrés et souvent ornés de perles, et portent des manches très longues, aux manches ornées de fourrure. Un accessoire d’apparat avec le shabil des femmes est le kreja, une étole décorative faite d’ivoire, d’étoffes bordées, de perles de couleurs et de pans de soie tombant au sol. Celui-ci est souvent assorti aux coiffes complexes des femmes, réalisés sur mesure et uniques à chaque festivité.

Vêtement Prix Dispo
Shabil  3aa 1
Kathaz  1aa 1
Wiga  6ab 1
Bottes fourrées  2,5aa 2
Kreja  5aa 2

2-8 Les Hégémoniens d’Anqimenès

Au vu de la zone d’influence de l’Hégémonie et de sa situation d’empire, les tenues traditionnelles diffèrent notablement entre les régions, les grandes cités-Etats et même de l’ouest à l’est. Ce qui suit concerne surtout la tenue traditionnelle des familles des notables est et de l’aristocratie, qui se calque principalement sur la mode d’Anqimenès, la capitale. Ces références traditionnelles peuvent se retrouver à divers degrés partout, mais ne sont finalement pas beaucoup suivies telles quelles et serviront donc surtout d’inspirations. La mode hégémonienne est inspirée par la culture romaine et gallo-romaine et même en ayant évoluée avec nombre d’influences, le port de tuniques et robes à drapé est la norme, ainsi que l’usage de capes et de manteaux. Mais l’Hégémonie étant froid, surtout au nord, les tenues traditionnelles sont un peu plus complexes et riches que leur inspiration historique.

Les couleurs vives sont l’apanage des hommes, les femmes, qui se couvrent toujours les cheveux d’un châle, auront souvent des vêtements aux teintes plus ternes et discrètes, avec moins d’ornements et de motifs et broderies. Trois teintes sont proscrites : le noir, l’argent et le rouge couleurs des Ordinatorii de l’Eglise.

La tenue traditionnelle des femmes est la pallia, tunique drapée et ajustée assez près du corps, aux pans croisés sous la taille pour retomber au dos, au niveau des mollets, qui se porte par-dessus la stola, une robe droite sans manches, elle aussi drapée, tombant sur les pieds. La stola est de lin ou de laine, parfois doublée pour plus de confort, quand la pallia est de til ou de soie. Si la stola est tenue par des bretelles, la pallia a toujours un haut col fermé. Bordures, col et manches sont souvent liserés de couleurs fines, et de broderies discrètes. Même dans le cadre de femmes de haut rang, la pallia reste toujours une tenue peu décorée et peu ornée, comme la stola qui reste très simple, bien qu’elle sera souvent brodée dans les familles les plus riches. Enfin, est souvent portée par-dessus une vaste cape, pouvant être portée comme châle pour couvrir les cheveux, ce qui est le cas en public pour les femmes, la pelisse. Cette dernière, de til ou de laine, est souvent la pièce de tissu qui concentre les ornements, liserés et broderies, les plus riches que montre une femme Hégémonienne. La pelisse est faite pour se porter même par-dessus un manteau ou une veste et on la retrouve souvent.

La tenue traditionnelle des hommes est composée d’une tunique qui s’arrête aux genoux, le palmata, et de braies simples en dessous. Le palmata est en général simple, mais toujours richement liseré. Il n’est pas rare pour les hommes les plus riches de porter des motifs et des broderies, en plus de nombreux accessoires. Par-dessus est drapé le gallus, une sorte de manteau qui s’enroule autour du corps, venant couvrir une épaule et un bras et se ferme à l’épaule par une broche ou fibule. Le gallus est bien plus aisé à porter que la toge et bien plus confortable. La toge n’est portée que dans les grandes occasions, ou dans les Agoras des tribuns. Enfin, comme pour les femmes, les hommes portent souvent une pelisse aux couleurs vives et richement ornée.

Hommes et femmes délaissent les sandales en général. Pour ceux qui en ont les moyens, on porte plutôt des chaussons chauds, des chaussures de cuir lacées ou encore des bottes hautes et ajustées.

Vêtement Prix Dispo
Pallia  2aa 1
Stola  8ab 1
Palmata  1aa 1
Gallus  8ab 1
Pelisse  2aa 1

2-9 Les Hemlaris & la Cité de Rubis

Le second plus grand empire des Mers de la Séparation est lui aussi très varié dans les peuples et les cultures locales. Il est donc la somme de plusieurs références du point de vue culturel et vestimentaire, principalement la Chine impériale des Han et la Corée de la dynastie Joseon.

Aussi, les Hemlaris ne portent pas le comme costume traditionnel le kimono mais plutôt le hemfu (littéralement : costume Hemlaris), qui y ressemble un peu mais s’apparente beaucoup plus aux costumes et robes traditionnelles de Chine. Le hemfu peut être très simple, ou incroyablement riche et orné et connait un grand nombre de variantes, selon les régions ou les usages. S’il existe une manière féminine de le porter et de l’agrémenter, le hemfu est à la base un vêtement unisexe. L’autre vêtements très courant, surtout dans les classes sociales les plus basses ou le monde rural et le chen-po, une tenue de travail confortable, qui est aussi très appréciée des combattants. Là aussi, le chen-po est une tenue unisexe qui connait cependant nombre de variantes. Contrairement à ce que croient la plupart des gens hors de l’Empire du Trône de Rubis, les Hemlaris ne s’habillent pas tous de soie. Le lin est même l’étoffe la plus courante, tandis que le til est assez peu employé pour les vêtements. Les Hemlaris apprécient beaucoup les couleurs vives, mais qui restent l’apanage des plus riches. Les étoffes des classes aisées sont souvent peintes et brodées de motifs et une seule couleur fait vraiment l’objet d’une codification : le pourpre est absolument réservé à la famille Impériale de Cymiad et ses représentants officiels. Le blanc est peu usité, mais pas rare, cependant, il symbolise en général la couleur du deuil.

Le hemfu est une robe à col croisé, dont le pan se referme sur le côté droit, tombant sur le pied Les manches sont très amples et souvent dotés de petites poches intérieurs. La robe est de taille confortable, fendue par le pan qui tombe au sol, ce qui facilite les mouvements. Les hommes portent en général un pantalon ample par dessous. Les femmes, à contrario, portent par-dessus le hemfu une jupe qui commence sous la poitrine et s’arrête à mi-cuisse ou aux genoux, la gikua. Celle-ci sert à retenir les plis du hemfu et cacher les jambes. Le maintien de la robe est assuré par une ceinture d’étoffe, le gia. Plus l’individu est riche, plus la ceinture est large, ornée de pendants et brodée. Les femmes de l’aristocratie portent des ceintures semi-rigides si larges qu’elles jouent le rôle de corset. Plus la personne portant le hemfu est de haut rang, plus celui-ci est richement peint et orné. Les manches s’allongent, la robe traine d’autant plus, écharpes et volant viennent compléter l’ensemble. Enfin, pour l’hiver ou lors des grandes occasions, il est courant de porter par-dessus le hemfu un large manteau doublé ou matelassé, le plus souvent de soie. Là encore, plus le rang de l’individu est élevé, plus le manteau est long, vaste, et prend des allures princières. Certains de ces manteaux sont d’ailleurs des héritages familiaux valant des fortunes colossales.

Le chen-po est l’autre vêtement traditionnel de l’empire. Il s’agit d’une confortable tunique à col haut, fermé par une boutonnière sur le devant, porté par-dessus des pantalons, qui diffèrent selon les régions ou les usages. Parfois très larges et évasés, ils ressemblent alors à une confortable pantalon-jupe : le shipao. Ils peuvent aussi être bouffants ou simplement larges et confortable et laisse alors la cheville largement ouverte. Le chen-po est avant tout un vêtement conçu pour être pratique et ne pas gêner les mouvements tout en pouvant être décliné en version chaude et matelassée et fine et légère. La version féminine ne diffère en rien de la version masculine, tout au plus les femmes apprécient de rajouter une ceinture d’étoffe pour ajuster la tunique au corps. La plupart du temps, les hommes portent la tunique pendante, sans ceinture. Celle-ci se trouve sous le chen-po, par-dessus les pantalons. Le chen-po s’arrête en général au niveau des reins, mais peut retomber aux cuisses, jamais plus bas. La seule chose qui différencie un chen-po de pauvre ou de riche est dans les motifs peints ou brodés sur les étoffes, et la nature et la qualité du tissu. Une mode récente, qui semble venue d’Armanth, est de porter le chen-po ouvert, comme une veste droite, avec en dessous une chemise ample ou un vêtement de corps plus fin, souvent blanc.

Dans tous les cas, les Hemlaris privilégient les sandales ou les chaussons avec leurs tenues. Le chausson brodé Hemlaris est une chaussure luxueuse est prisée. L’usage des bottes est strictement utilitaire et, pour les mœurs des habitants de l’Empire du Trône de Rubis, les chaussures hautes et les bottines sont peu hygiéniques.

Vêtement Prix Dispo
Hemfu homme  2aa 1
Hemfu femme  2aa 1
Ceinture large brodée  3aa 1
Manteau doublé  4aa 2
Chen-po  8ab 1
Pantalon-jupe  7ab 1
Chaussons brodés  1aa 1

2-10 Les Jemmaïs

Pour une raison que l’on comprendra aisément en revenant un peu sur la description de ce peuple, jamais les Jemmaï ne portent hors de chez eux leurs costumes et mode traditionnels. Nous ne les décrirons donc pas ici en détail, contrairement à ce qui a été fait pour tous les autres peuples.

Tout juste pourra-t-on révéler que leur mode ressemble, quand ils voyagent, à celle des Touaregs, avec le port de longs vêtements couvrants et amples, le plus souvent noirs, appelés des jhi-ibas, et des sheshs, de vastes turbans servant de cache-poussière. Ces vêtements ne sont pas typiques que des Jemmaïs, puisqu’ils sont répandus chez les plus nomades des habitants du désert des Franges.

On ne sait pas trop à quoi ressemblent les jemmaïs sous ces tenues de voyage. Ils sembleraient apprécier les tenues simples : chemises, pantalons, tuniques ouvertes et vestes, avec une grande préférence pour le cuir. Mais comme on s’en doute, dans la mesure où tout jemmaï reconnu comme tel est poursuivi pour hérésie par l’Eglise, ils adoptent en général les coutumes vestimentaires locales.

2-11 Les Nomades des Franges

Les références vestimentaires des Franges sont à la base similaire à celles de l’Athémaïs et sont proches de celles de la méditerranée moyen-orientale. On retrouve le caftan, le sarouel, mais aussi, pour se protéger de la chaleur, du soleil et du sable, le jhi-ibas qui couvre tout le corps et le shesh, porté dans le désert par pratiquement tout le monde tant cet accessoire qui protège la tête et le visage est indispensable dans ce climat désertique. Les Nomades s’habillent en général simplement et gardent leurs plus beaux atours pour l’intimité ou les festivités. Le caftan est la norme traditionnelle pour les hommes et les femmes, parfois, mais plus rarement pour ces dernières, la khabiya (voir ci-dessous). On peut trouver toutes les couleurs, mais finalement le noir, le brun, le bleu nuit, et le blanc dominent. Le rouge est la couleur des Beys et les ocres et les jaunes sont peu recherchés.

La khabiya, robe de fête traditionnelle des Frangiennes est particulièrement connue ; elle est d’ailleurs admirée jusqu’à Armanth, même si elle y est rarement vue. Les femmes la portent surtout pour des festivités et, même pour les plus humbles, ces robes cintrées et richement parées sont somptueuses. Cette robe est de forme très variée, mais toujours cintrée à la taille, bouffante à la poitrine, avec de larges manches mi- longues, et un col évasé de tissus précieux autour du cou. L’étoffe de base en est le lin, souvent rehaussé de satin ou encore de soie, avec des motifs complexes, géométriques, de couleurs vives et un foisonnement de broderies fines. Chaque khabiya est prétendue unique par sa taille, ses ajouts de rubans, de jupons, de voiles, ou encore ses broderies et ses motifs.

Vêtement Prix Dispo
Jhi-ibas  1aa 1
Shesh  1aa 1
Khabiya  3aa 2

2-12 Les San’eshe

Le peuple des San’eshe est d’inspiration polynésienne, et fait peu de cas des coutumes vestimentaires dans la mesure où le climat de leur archipel leur permet de vivre à demi-nus, hommes comme femmes, sans considérations particulières pour le genre. Ils n’ont donc guère d’accoutrement traditionnels.

En fait, le seul vêtement qui se distingue est le pe’para, un pagne tissé d’un mélange de tussah et de til. Le reste ne sont qu’ornements et des bijoux fabriqués sur mesure pour l’usage individuel ou celui d’un membre proche de la tribu. Le pe’para est une grande pièce de tissu, teintée et peinte de motifs, qui se porte nouée autour de la taille, mais peu, en cas de besoin, être ajustée pour être nouée à l’épaule. Elle est assez grande pour couvrir le corps jusqu’au-dessus du genou. Un soin particulier est apporté au travail de teinture, aux effets de dégradés sur l’étoffe et à la peinture des motifs une fois la teinture achevée. Aussi, si c’est le seul vêtement que porte vraiment les San’eshe, ils lui accordent une grande importance.

Vêtement Prix Dispo
Pe’para 6ab 2

2-13 Les Svatnaz

De par leur nature de peuple persécuté, les Svatnaz, qui passent leur vie en nomades, sur terre et sur mer, ne se soucient guère d’impératifs de mode. Leurs vêtements sont en général pratiques et fonctionnels et, surtout, très chauds, pour permettre de voyager même par les climats les plus rudes de la taïga. L’inspiration culturelle de ce peuple est celle des slaves, principalement du nord de l’Ukraine. Le cuir est la matière privilégiée et de loin de ce peuple, qu’ils prennent le temps de traiter et de teindre lors de leurs hivernages au plus profond de la Taïga des Griffons. Ils commercent aussi avec les Gennemons pour se fournir en laine et el til, mais ils ne le produisent pas eux-mêmes. Ils tissent le lin à partir de la plante sauvage récoltée en été dans les prairies. Leurs couleurs privilégiées sont toujours des nuances de vert. Ils évitent les couleurs vives et s’interdisent le jaune et le rouge, trop voyants. Le blanc sert aux vêtements d’hiver pour se fondre avec le paysage enneigé. Les manteaux sont tous de cuir, épais et matelassés, souvent fourrés, et traités avec art pour être imperméables.

La tenue traditionnelle des Svatnaz se nomme le ktenaz. Il est similaire pour les hommes et les femmes. Ce qui change concerne le port du pantalon et de la jupe. La tenue est constitué d’une tunique de cuir doublée et rembourrée l’hiver, légère l’été. Elle peut alors être en lin ou en til. Par-dessus, un gilet de cuir épais et fourré avec un col à rabat, souvent de fourrure. La tunique est retenue à la taille par une ceinture solide, et décorée d’un plastron boutonné, souvent orné et gravé, composé en général de cuir renforcé ou d’écailles. Les hommes portent un pantalon de cuir, ample et pratique, traditionnellement sombre. Les femmes portent une jupe droite de cuir fourré, légèrement fendue sur le devant, s’arrêtant sous le genou, et de hautes chaussettes de til ou de laine. Hommes comme femmes portes des bottes fourrées à la semelle remarquablement solide. Il est courant que le ktenaz soit brodé, en bande transversales, surtout au niveau des manches, mais aussi sur les pans du gilet. C’est plus rare pour le pantalon et la jupe. Mais l’ornementation d’un ktenaz ne traduit que peu le rang social d’un Svatnaz, plutôt sa coquetterie ou celle de ses proches. Ce sont dans les accessoires et bijoux que l’on peut estimer la position sociale de son interlocuteur.

Vêtement Prix Dispo
Ktenaz  5aa 2
Gilet fourré  3aa 2
Pantalon de cuir  3aa 2
Jupe de cuir fourré  2aa 2
Bottes de marche  5aa 2
Manteau fourré de voyage  3aa 2

2-14 Les Teranchens & l’Imareth

Les Teranchens et l’Imareth sont deux îles voisines dont les peuples se ressemblent tant que nous les avons réunis sous un seul descriptif. D’origine méditerranéenne et moyen-orientale, ils sont surnommés les cousins des Athémaïs, mais leurs coutumes vestimentaires diffèrent, et sont à rapprocher des tenues italiennes du XVIIème siècle. Pour qui chercher quel peuple a le plus l’allure vestimentaire des pirates des films hollywoodiens, ce sont bien eux ces deux peuples jumeaux. Cependant, ils s’habillent au moins aussi souvent à la mode d’Armanth (voir plus bas) et de l’Athémaïs, qu’à leur propre mode.

Comme pour les Eteocliens, les teintes préférées des Teranchens et de l’Imareth sont plutôt les bruns, les bleus et les violets, rehaussés de motifs vifs. Ils affectionnent le noir et le gris anthracite, mais ne négligent pas les tons pastels, surtout pour les femmes de haut rang. Les tissus peints et brodés sont très recherchés. Le blanc pur et le rouge cardinal sont les couleurs des tribuns et des princes. On évite en général le bleu ciel, couleur du deuil.

La robe traditionnelle se nomme la mantua, une robe drapée, en général pourvue d’une pièce rigide d’estomac. La robe est cintrée et se porte avec un serre-taille dessous. La jupe est plissée et son dos présente un nœud, qui tombe en bandes. Plus la jupe est bouffante, plus le nœud est gros, plus les bandes tombent, plus la robe est riche. Le décolleté est assez large, carré, et bordé de dentelles ou laissant voir la chemise et les manches sont bouffantes et mi- longues. Deux pans tombant depuis les épaules puis sous le décolleté forment le dessin d’un manteau, mais c’est un luxe réservé aux femmes les plus riches. La demi-mantua, bien plus simple et commune, est plus répandue ; elle est à peu près conçue comme la robe du même nom, mais divisé entre tunique et chemisier, et jupe, amovible et alors souvent fendue pour faciliter les mouvements.

Le costume masculin se distingue principalement par la veste à galons : une tunique droite, cintrée, boutonnée sur le devant et pourvue de manches longues laissant voir les dentelles des manches de la chemise. La veste est souvent portée avec un manteau sans manche tombant en pans droits et en queue, là aussi orné de nombreux boutons. Elle descend à mi-cuisse. En dessous, les chausses sont bouffantes et portées avec des bottes. Mais ce costume n’est porté communément que par la plus haute société ou lors de cérémonies et de festivités. La veste à galons reste un vêtement assez onéreux et qui marque une certaine classe sociale. C’est d’ailleurs l’uniforme privilégié des capitaines-pirates de l’Imareth et mêmes les Femmes d’Epée de l’ile l’adoptent alors pour montrer leur rang.

Vêtement Prix Dispo
Mantua  3aa 1
Demi-mantua  1aa 1
Veste à galons  3aa 2

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