Les Chants de Loss, le Jeu de Rôle
La flore & la fauneLes symbiotes

Les symbiotes

 

Dans tout l’écosystème de Loss, une créature fragile, insignifiante et minuscule, tient un rôle si majeur que certains naturalistes lossyans se demandent si la nature pourrait survivre sans ces animaux.

On les nomme de manière générique les symbiotes. On les trouve partout. Ils sont répandus dans tous les biotopes et ont colonisés aussi bien animaux que végétaux. Dans l’immense majorité des ca, ils sont totalement inoffensifs pour leur hôte et se contentent d’une symbiose presque invisible, ponctionnant les nutriments nécessaire à leur survie ; en échange de quoi, ils améliorent l’immunité et la régénération physique de des êtres qui les abritent.

Et dans quelques rares cas, ils peuvent faire bien mieux, voire devenir de véritables armes terrifiantes. Et désormais les symbiotes font partie des intermédiaires des lossyans, leur alliés devant la maladie et les infections et bien plus que cela…

1- Apparence & mode de vie dans la nature

Les symbiotes sont donc des créatures minuscules, qui, à l’air libre ressembleraient à de petites méduses de la taille d’une pièce de monnaie. D’aspect fragile, les symbiotes ont des couleurs irisées présentant pratiquement tous le spectre des teintes possibles, avec des reflets métalliques. On comprend aisément que les symbiotes élevés par les lossyans soient devenus de véritables bijoux vivants.

Dotés de très fins tentacules, les symbiotes arrivent à adhérer à n’importe quelle surface mais leur déplacement est très lent, de l’ordre de trois mètres à l’heure. La plupart du temps, leur lente reptation est inutile car un symbiote ne quitte plus son hôte une fois colonisé et décède peu après ce dernier. Les symbiotes disposent juste d’une forme très sommaire de cellules photosensibles capables de leur faire discerner le clair-obscur et les nuances de lumière ; cela leur permet de ramper sur leur hôte pour trouver le coin le plus abrité pour s’implanter. On suppose aussi qu’ils disposent d’une forme de communication sommaire, dont le fonctionnement n’est pas connu, car un symbiote ne tente jamais de coloniser un être qui en porte déjà un : les symbiotes n’entrent jamais en concurrence.

Le cycle de vie des symbiotes est assez simple. Ils naissent sous forme de spores, qui vont s’agripper à la première surface solide que le vent leur aura permis de rencontrer. Si cette surface n’abrite pas de vie végétale, au moins des mousses ou des lichens, le spore s’éteint et meurt en quelques heures. S’il a pu trouver un premier hôte végétal, même sommaire, le spore grandit et entame la seconde phase de son cycle, pour devenir un polype. Celui-ci croît plus ou moins vite et si son hôte est une plante robuste, un arbre par exemple, le polype va finir par arriver aux dimensions et à l’apparence d’un corail ou d’une gorgone des mers aux couleurs chamarrées et bioluminescentes. La phase de croissance d’un polype oscille entre trois mois et deux ans.

Une fois le polype arrivé à maturité, il bourgeonne pour donner naissance à des tas de petits symbiotes, en général entre cinquante et deux-cent. Ceux-ci vont ramper pour rejoindre les extrémités de branches et feuilles, là où ils ont des chances de pouvoir se faire bousculer par un hôte potentiel, s’y agripper, se chercher un coin chaud et s’implanter. Quand au polype, il meurt en général peu après avoir achevé de bourgeonner.

La dernière phase du cycle du symbiote arrive avec la mort de l’hôte. Quand le symbiote sent que son hôte est sur le point de décéder, il commence à enfler en une petite sphère qui pousse à la surface du derme. Le bubon, remplis de spores, éclatera au plus tôt quelques minutes avant le décès de l’hôte, mais le plus souvent après sa mort, répandant les spores qui vont chercher une surface accueillante pour pousser… et le cycle recommence.

Les symbiotes sont fragiles à tous les stades de leur évolution en spores, polypes, et symbiotes non implantés : ils ne supportent pas les climats trop secs qui les dessèchent en quelques heures et les vagues de froid les tuent en une journée. Ce qui n’a pas empêché qu’ils ont colonisés tous les milieux : il y a des symbiotes même dans les fleuves et les mers et les seuls milieux qui n’abritent à priori aucun symbiote sont les plus secs déserts et les glaciers. Il n’y a cependant qu’une fois qu’ils ont trouvé un hôte qu’ils sont hors de danger et en sécurité. Eu égard à leur fragilité, si les symbiotes sont répandus partout, ils ne colonisent pas tous les êtres vivants. Pour une espèce donnée, la moyenne d’individus colonisés serait plutôt d’un tiers environ. Enfin, les symbiotes sont très spécialisés. Chaque sous-espèce ne sait en général coloniser que son espèce-hôte. Le symbiote commun des ghia-tonnerre ne sait par exemple coloniser qu’eux. On trouve donc toujours les zones de reproduction des symbiotes non loin des zones de peuplement de leurs espèces-hôtes.

1-2 L’effet sur les animaux

Comme en moyenne un animal ou plante sur trois porte un symbiote, on peut conclure que la nature de Loss devrait dans son ensemble se passer aisément de ces hôtes et de leurs avantages. Mais les naturalistes de Loss se demandent quel effet aurait sur le monde la disparition de ces créatures si répandues, qui semblent même indispensables à certaines espèces. Car il y a des différences notables entre les représentants d’une espèce animale qui porte un symbiote, et celles qui en sont dépourvues :

  • Le symbiote rallonge la durée de vie : l’hôte est en meilleur santé, a un meilleur système immunitaire, et récupère de ses blessures bien plus efficacement. Il vit donc plus vieux.
  • Le symbiote immunise à certaines maladies : si les maladies ayant des causes internes et auto-immunes ne sont guère affectées, les infections extérieures, empoisonnement du sang et toxines sont filtrés par l’action du symbiote et nombre de maladies bactériennes et certaines virales sont alors sans effet ou avec des effets réduits.
  • Le symbiote augmente la taille de son hôte : on ne sait pas trop pourquoi, mais les hôtes des symbiotes ont en moyenne une masse supérieure à leurs congénères qui en sont dépourvus, d’environ 10 à 20%.
  • Le symbiote régénère les lésions de son hôte : cette régénération permet une guérison des plaies accélérée et une récupération plus rapide avec moins de séquelles.
  • Le symbiote cause une infertilité (chances de reproductions réduites) : mais elle reste relativement faible et à l’échelle des espèces, n’a vraiment pas d’incidence importante.
  • Quand le symbiote meurt, l’hôte est fragilisé : système immunitaire affaibli, dérèglements hormonaux, problèmes cardio-vasculaires, désorientation cognitive, l’hôte est en souffrance plusieurs semaines ; et souvent, s’ils y survivent, on peut remarquer que certains hôtes se mettent à la recherche d’un autre symbiote pour se faire implanter.

Enfin, certains animaux de Loss portant un symbiote se comportent étrangement, c’est à dire d’une manière totalement inattendue pour leur espèce. Ce ne sont pas des comportements fous ou suicidaires, mais des épisodes d’altruisme, de défense ou de vengeance inter-espèce qui ne devraient pas arriver.

Il y a à ce sujet trois histoires concernant les lossyans qu’on se conte au coin du feu : celle d’une grande Dreayka femelle qui aurait ramené près de sa ferme un petit enfant qui s’était perdu depuis plusieurs heures en forêt (alors que tout draekya qui tombe sur un lossyan paumé se dit forcément que le buffet est ouvert, à table) ; ou encore celle d’un troupeau de Longilas en pleine panique qui piétina pendant des heures un petit village qui se fit aplatir sauf… la petite église du Concile où étaient réfugiés une bonne partie des villageois, femmes, enfants et anciens. Et enfin, celle d’un navire baleinier Armanthien qui fut poursuivi des semaines durant par une grande femelle et coulé dans le port de la ville par la créature vengeresse, avant de repartir sa sinistre tâche accomplie.

2- Les symbiotes d’élevage

Depuis sans doutes presque aussi longtemps que les lossyans sont venus des Etoiles, les symbiotes ont été domestiqués. Il faut dire que l’avantage pour qui devient l’hôte d’un symbiote est évident. Les lossyans ont apprivoisé les symbiotes, les ont domestiqués et en ont tiré une variété de races aux qualités aussi variés que les éleveurs pouvaient en produire.

Les symbiotes d’élevage sont une tradition répandue et une source de revenus importantes. Il y a même quelques villes et communautés dont c’est un des commerces principaux. Un lossyan sur cinq en moyenne porte un symbiote. Il en existe une très grande variété décrite plus bas. La plupart diffèrent surtout par leur apparence, certains étant sélectionnés pour pouvoir être arborés comme des bijoux vivants parfois aussi chers que des vrais. La majorité des symbiotes se contentent d’améliorer la réponse immunitaire et la régénération cellulaire de leur hôte, le rendant plus solide, en meilleur santé, apte à récupérer plus facilement et l’immunisant à pas mal de maladies infectieuses.

Les symbiotes ne sont pas accessibles à toutes les bourses. C’est d’ailleurs un des présents d’une dot de mariage ou un cadeau à un enfant qui a passé sa troisième année. C’est donc un investissement et seules les personnes les plus aisées peuvent concevoir leur achat comme un caprice sans conséquences.

2-1 L’élevage de symbiotes

Les symbiotes d’élevage ne se reproduisent pas dans la nature. Ils meurent en général avant leur hôte quand ce dernier agonise, ayant épuisé toutes leurs ressources pour le maintenir en vie. Ils n’ont donc pas le temps de produire des spores et suivre leur cycle naturel.

La méthode de reproduction est de conserver les lignées issues de polypes précieusement soignés et maintenus en vie. Les polypes, en situation de stress, régressent sans achever de bourgeonner en attendant des jours meilleurs et on peut bouturer un bout de polype à un autre mais aussi couper une branche de polype, la greffer à une plante et voir grandir un nouveau polype. Ce faisant, on peut donc faire bourgeonner un polype pour qu’il produise quelques symbiotes à la fois et interrompre sa germination avant qu’il l’ait achevé pour empêcher son décès.

Les lossyans ont sélectionnés les meilleurs symbiotes en observant les effets de ceux-ci sur leurs hôtes et en bouturant les polypes pour privilégier les qualités recherchées. Un travail de tâtonnement, mais rendu assez facile par la relative aisance à faire pousser et se multiplier les polypes.

2-2 les lossyans et les symbiotes

Mis à part que les symbiotes ont un certain prix, on ne peut considérer les symbiotes sans conséquences : ils agissent sur l’organisme et le modifient en profondeur, ce n’est pas innocent.

Pour implanter un symbiote, il faut s’adresser à un physicien : médecin, pharmacien ou apothicaire saura le faire et certains sont même spécialistes du domaine. Les chamans s’y connaissent encore mieux, mais là, il faut pouvoir en trouver un -et oser lui demander. Pour inciter le symbiote à s’implanter où on le veut, on incise donc le derme puis on le pose sur la plaie qu’il va recouvrir et envahir pour commencer sa symbiose par cet orifice.

L’effet est aussi douloureux d’une brûlure avec un fer chauffé à blanc quand le symbiote s’ancre à l’organisme et commence à faire corps avec lui. On anesthésie donc généralement le patient, un luxe que l’on n’accorde pas aux esclaves à qui l’on pose un Linci, afin qu’elles vivent l’épreuve de manière marquante -sans oser le jeu de mot. Une fois ceci fait, le patient va vivre deux ou trois jours de légère fièvre et de malaises, le temps que la symbiose soit achevée. Et dès lors, il en tirera les bénéfices.

Changer de symbiote est tout aussi ardu car il faut le tuer. Et un symbiote ne meurt que par certains poisons ou que parce que son hôte est à l’agonie. La technique est de leurrer le symbiote en créant une agonie artificielle de son hôte avec des neurotoxines plongeant le patient dans un état de mort apparente, à l’instar de la tétrodotoxine. La technique est maitrisée et le risque est relatif, mais, même si cela est très rare, certains patients ne se réveillent pas.

Les symbiotes sont sensibles aux toxines violentes. Le plus souvent, le symbiote mourra d’un poison violent inoculé à son hôte, mais le sauvera en ayant lutté contre. On peut aussi perdre un symbiote après avoir survécu à un terrible choc traumatique, comme une perte de sang massive, un membre tranché, ou encore certaines maladies, comme la Rage… Dans ces cas là, encore une fois, on peut remercier le symbiote, dont la mort augmente les chances de la victime de survivre.

2-3 Quelques symbiotes courants

« Ce qui différait particulièrement n’étaient pas les quelques autres esclaves, toutes reconnaissables à leur collier d’un seul tenant de métal, souvent du bronze et orné parfois d’un ou plusieurs anneaux, aux clochettes de leurs bracelets de cheville et à des tenues courtes et nettement plus dénudées que les vêtements parfois lourds et couvrants des femmes libres, même en ce chaud matin de fin d’été, mais à leurs symbiotes, souvent visibles. Tous n’en portaient pas ; Lisa put estimer qu’une personne sur cinq ou six en arborait un visiblement. Il devait y en avoir plus, en comptant les symbiotes cachés par les vêtements. Les plus visibles avaient des allures de diadèmes précieux, semblant mêler la beauté biologique de fleurs précieuses et chamarrées à l’éclat de métaux iridescents et de joyaux flamboyants ; les autres, le plus souvent arborés par des hommes, ressemblaient à des bracelets d’entrelacs raffinés et complexes courant de l’avant-bras à la naissance de la main. Mais il y avait aussi des symbiotes semblables à des boucles d’oreilles précieuses, et d’autre semblant être entrés en fusion avec la chevelure de leur hôte pour créer des filaments et des tresses chatoyantes jouant avec la lumière et les couleurs. »

  • Les Greatis : les symbiotes les plus courants, aux effets classiques, décrits ci-dessus. Les greatis sont sélectionnés pour leur beauté et leur apparat. Les plus simples forment une arabesque ou un tatouage artistique et chamarré autour d’un petit cœur central, là où il s’implante. Les plus complexes sont de véritables joyaux extravagants de couleurs et de luminescences.
  • Les Lincis : les lincis sont les symbiotes que l’on implante sur les esclaves pour leur interdire toute fuite. Un linci émet une odeur imperceptible aux humains mais à laquelle les chiens dressés à la traque sont sensibles. Les lincis ont aussi pour effet de rendre totalement infertile, ce qui évite quasi totalement les mises enceinte accidentelles. Un linci peut coûter un certain prix, le placer sur une esclave est un investissement. C’est aussi pour cela que souvent, l’on rajoute quelque luxe à un simple linci, pour que son apparence soit un agrément que ce soit graetis ou jasmines.
  • Les Jasmines : des symbiotes qui modifie l’odeur corporelle de leur porteur, le plus souvent pour créer une odeur florale et sucrée. L’hôte verra sa sueur, sa salive, ses sécrétions avoir cette odeur et ce goût. Certaines versions de jasmines ont carrément des odeurs enivrantes et irrésistiblement attirantes. Mais il existe aussi des jasmines qui imitent des odeurs animales ou des senteurs d’humus, ce qui est bien pratique en terme de discrétion.
  • Les Ambroses : les ambres sont les plus chers et précieux des symbiotes. Leur bénéfice est de ralentir les effets du temps sur leur hôte. C’est la jeunesse éternelle et une longue vie, en théorie. Avec un ambrose, un lossyan peut espérer vivre jusqu’à cent-cinquante ans et plus et ne vieillir qu’à peine. Mais les symbiotes ont une durée de vie, eux aussi, et ils finissent par mourir. Dès lors l’hôte subit le contrecoup de la mort du symbiote et meurt en général en semaines.
  • Les Nyctes : un type de symbiote qui modifie la vue, et rends nyctalope. L’hôte voit dans la pénombre quasi aussi clairement qu’en plein jour et, dans l’obscurité, il parvient à distinguer les reliefs là où tout le monde serait aveugle.
  • Les sylphères : un autre symbiote qui modifie les sens, ici, l’odorat qui devient presque aussi efficace que celui d’un chien. Avec quelques conséquences : il faut s’y adapter mais on comprend de suite l’intérêt. D’autres symbiotes peuvent modifier l’ouïe, mais ils sont vraiment rarement utilisés, car leurs effets secondaires sont difficilement supportables.

Il y a encore pas mal d’autres symbiotes, dont certains très exotiques, qui rendent partiellement bioluminescents, changent les sécrétions en poison, ou en drogue, et j’en passe. Mais les plus courants sont ceux listés ci-dessus.

3- Le lien entre les chamans et les symbiotes

Nul n’a jamais sur Loss étudié ce sujet ou ne s’en est vanté. Mais la tradition chamanique a intégré les symbiotes dans ses rites et sa cosmogonie. Ils font partie intégrante des rituels de ces intercesseurs entre les hommes et le monde spirituelle, entre la volonté des lossyans et celle de la nature. Tous les chamans sans exceptions portent un symbiote ; souvent ces derniers sont même issus de lignées secrètes et sacrés sélectionnées par des générations de chamans.

Le secret qui lie les chamans aux symbiotes n’est transmis que de chaman à chaman et que de maitre à élève, comme une passation de pouvoir qui ne peut arriver qu’une fois dans la vie de celui qui le transmet. Un secret qui n’est jamais écrit, jamais retranscrit et qu’ils n’ont jamais révélés. Ce qui est sûr et certain, c’est que les chamans ont en général autant de connaissances médicales sur les symbiotes et leur interaction avec leurs hôtes que les meilleurs physiciens de Loss et qu’ils sont capables de bien des choses qui dépassent totalement les savants lossyans en matière de soins et de guérison dans ce domaine.

Mais on prétend que cela ne s’arrête pas là, car après tout, l’Eglise elle-même montre une telle haine farouche à détruire les chamans de Loss qu’il y a forcément une raison, liée à la prétention de ces derniers d’être les messagers et les intermédiaires entre le monde des esprits, le monde de la nature, et le monde des hommes. Et s’il y a bien un être qui unit tout ce qui vit sur Loss, qui leur est commun et universel, ce sont les symbiotes.

Plus de détails dans le Chapitre Les secrets des chamans P…

4- Les gorgones, les symbiotes géants.

Les symbiotes sont petits, insignifiants, et sans dangers. Sauf leurs rares et terrifiants cousins, les gorgones. Les gorgones sont décrites dans le chapitre Les Antagonistes, mais si nous en parlons ici, c’est parce qu’ils sont à la source du pire des symbiotes jamais crée par les lossyans.

Les gorgones ne sont pas des symbiotes, mais leur cousins, de mais de terribles parasites et un danger mortel quand arrive la saison nocturne où elles se mettent en chassent et contaminent leurs hôtes, qui vont devenir des Dévoreurs sauvages, répandant terreur et mort. Heureusement, le cycle de vie des gorgones est long, et les animaux de Loss fuient tous une zone contaminée par ces parasites. Ainsi donc, ceux-ci n’apparaissent que comme des épisodes de contamination sporadiques.

3-1 Les Dévoreurs, armes de guerre biologiques

Certains savants de l’Hégémonie ont pris le risque d’étudier et élever des gorgones pour  tenter d’en faire des symbiotes domestiques. Ce qui n’a eu guère de succès, dit-on, bien qu’il se raconte que certains chamans sauraient créer des symbiotes d’immortalité. Leurs études ont tout de même eu une réussite relative, aux conséquences effrayantes : les Dévoreurs.

Un symbiote dévoreur est implanté sur un hôte humain non-consentant. Une fois le symbiote implanté, l’hôte se mets à muter, grandir et enfler un peu comme une victime parasitée par une gorgone. Il devient aussi affamé et s’il n’a rien à manger, il tendra à se servir là où il y a de la viande. Y compris humaine. Un Dévoreur devient alors une arme de guerre aussi bien terrifiante par sa force et sa résistance surnaturelle, que par sa violence sans limites et sa tendance à dévorer ses ennemis, y compris encore vivants. Un Dévoreur peut dépasser une demi tonne, atteindre les trois mètres et défoncer un mur de pierres sèches comme d’autres bousculent une palissade mais sa durée de vie est limitée à quelques années. Le Dévoreur est en permanence affamé, et le symbiote finit par le digérer vivant. L’hôte finit toujours par perdre le peu de raison qui lui reste dans une dernière crise de rage sanguinaire, où il finit soit par être abattu, soit par se dévorer lui-même et se tuer.

Mais pour l’Hégémonie, et les troupes d’élites du Concile, ce sont des forces d’assaut redoutables qu’ils n’hésitent pas à déployer pour semer la terreur dans le cœur de leurs adversaires. Ce sont souvent des esclaves et prisonniers de guerre, traités comme des bêtes et lâchés pour briser les lignes ennemies, puis abattus ou capturés et enchainés pour un prochain usage. Cependant, les plus fortes âmes parmi ces pauvres hères arrivent à surmonter l’influence sauvage et affamée du Dévoreur et conservent une grande partie de leur conscience. Ils sont les plus dangereux car ils sauront comment rester en vie longtemps, satisfaire à la faim de la bête qui les dévore et exploiter au mieux leur puissance surhumaine. Et ces Dévoreurs là, quand ils s’associent et forment des bandes, deviennent un des pires dangers que peuvent croiser les lossyans, et surtout ceux qui les ont créés !

 

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