Les Chants de Loss, le Jeu de Rôle
Régions & Capitales

12- Les Neiges-Dragon et Dragensvard

Géographie

Les Neiges-Dragon (nommées ainsi en référence aux Dragens) sont une vaste région océanique et septentrionale, dont une petite partie sert de plancher aux premiers glaciers de la calotte polaire de Loss. Ce que les érudits appellent « limite des glaces éternelles » est d’ailleurs trompeur. La banquise arctique fond tous les étés, et seul des glaciers subsistent sur le plancher rocheux au nord des Steppes Eleksmanns. Ceux-ci, loin de tout recouvrir, descendent vers la mer en vastes fleuves de glace creusant leur chemin dans la pierre nue. Les plus vastes glaciers s’élèvent à 200 mètres de haut pour une largeur de 4 à 5 miles et une longueur de cent milles environ. Entre ces glaciers, le sol est nu et dépourvu de végétation, recouvert 8 à 10 mois par an d’un manteau neigeux parfois épais de dizaines de mètres, et qui ne fond qu’au plus fort de l’été. Mais la faune, tirant sa subsistance de la vie marine, y abonde cependant, et les mers arctiques sont incroyablement poissonneuses.

Les mers entourant les Neiges-Dragon ont donc comme trait notable, hormis de geler régulièrement à la limite arctique, d’être fréquentés par des icebergs qui viennent fréquemment s’échouer sur les côtes. Le Mares Avisen s’enfonçant dans le continent profondément au Sud, la plupart de ces bancs de glace ont disparus bien avant d’y pénétrer. Mais pour les Dragensmanns, la glace leur est aussi coutumière que pour d’autre la saison des pluies ou les chutes d’étoiles filantes. Et ils savent naviguer en tenant compte de ce danger, même s’il prend régulièrement son tribut de vies.

Les Neiges-Dragon sont divisés en quatre régions : le Wervayllas au sud, au climat tempéré et aux été doux. Les hivers y sont assez rudes mais la région est fertile et c’est la plus agricole mais aussi la plus commerciale grâce à des échanges avec les Forestiers et les Etéocliens à travers les cols des Monts Gapériens. Le Sternpeïnal à l’ouest, une péninsule boisée et froide, qui s’ouvre sur la toundra au nord. C’est une région assez sauvage habitée par des marins et des pécheurs de narvas, mais aussi des éleveurs de chevaux. Les Steppes Eleksmanns, sous la limite arctique, sont une grande étendue de toundra assez désolée, mais qui fournit un terrain idéal pour les nomades de ce peuple qui y font paitre leurs troupeaux de sikas laineux et de chevaux. Enfin, les Neiges-Dragon vont de Dragensvard et sa vaste vallée vallonnée et rurale, malgré un climat plutôt difficile et des hivers longs, à la Forêt sans Fin qui commence à l’est et se prolonge à l’autre bout du continent.

Politique

Les Neiges-dragon sont relativement peu peuplées et les réseaux routiers limités à des pistes et sentiers avec quelques chemins côtiers nommés avec beaucoup de prétention « routes » par les habitants. La plus grande partie des voyages et du commerce se font par voie maritime. Et pour les déplacements dans les terres le cheval robuste est de mise. Les dragens de monte sont répandus mais un dragen supporte mal le poids de deux cavaliers, ainsi, ils ne sont employés que pour les courriers, les alertes, la reconnaissance et la guerre. Ce qui n’est déjà pas si mal : la grande force des Dragensmanns est que toute attaque surprise ne le reste pas longtemps avec un réseau d’alerte employant les airs pour communiquer.

Les dragensmanns n’ont pas à proprement parler de cités-états, mais des cités et villages claniques. La plupart du temps, ils abritent entre 250 et 750 personnes. Difficile de savoir qui y est soldat, garde ou autre, car les Dragensmanns tendent à souvent être à la fois guerrier et à la fois avoir un métier et une fonction. Seuls les monteurs de dragens font –un peu-exception. La seule cité à avoir une armée régulière est Dragensvard. A noter que les quatre cités nommées sur la carte des Neiges-dragon sont toutes assez peuplées : entre 5000 et 25000 habitants environ. C’est une forte concentration qui explique aussi pourquoi une grande partie des Neiges-dragon est notoirement inhabitée.

Et enfin, contrairement à la rumeur répandue sur ce peuple aux allures et coutumes barbares, la culture, les sciences et l’érudition tiennent une place importante dans la société, et on trouvera dans les grandes cités aussi bien des notaires, que des légistes, des scribes, des archivistes, des ingénieurs et des intellectuels, que des artisans de grand talent employant des technologies industrielles parfois très modernes. Quant à la réputation d’hommes sans loi, les Dragensmanns ont tout un système judiciaire basé sur deux codes de justice, civile et sacré. Le premier règle les litiges de négociation et d’entente, le second règle les crimes, au cours de procès organisés pendant les Thegs, assemblées officielles se tenant dans les grands bourgs et les villes sous la supervisions de magistrats, chefs de clans, sages et chamans.

Dragensvard

  • Capitale des Neiges-Dragon, c’est à la fois la plus grande forteresse Dragensmanns et le lieu de son plus grand Theg (assemblée judiciaire chargée de résoudre les conflits)
  • Pop : 75 000 habitants
  • Dirigeant : Herreisson « Marche-tonnerre » Svarden, roi et chef de guerre vétéran et légendaire.
  • Forces militaires : contingent de 500 monteurs de dragens, une légion de cavalerie lourde et une légère, 50 navires de combat léger lévitant
  • Principe de la ville : centre militaire et industriel des Dragensmanns.

Dragensvard est une cité fortifiée sise à flanc de falaise. Bâtie en trois terrasses reliées par des passerelles, des escaliers et des allées pentues, on trouve au niveau de la mer le port, consacré surtout à accueillir les navires de guerre de la forteresse et une flotte de pêche ainsi que quelques navires commerciaux, puis contre la falaise la ville elle-même, qui emploie énormément la pierre et accumule terrasses et jardins et places suspendues, et enfin au sommet de la falaise, la ville moderne ainsi que les fortifications de la Tour de Garde, le palais du roi, les casernes, les terrains de manœuvre. Les nichoirs des dragens sont bâtis au flanc de la falaise le long de la ville.

Voir Dragensvard donne un aperçu du génie architectural des Dragensmanns quand ils se mettent à bâtir du solide et du vaste. La ville est protégée de nombreuses séries de remparts en terrasses abritant des canons placés de manière très stratégique pour couvrir tous les angles, et de tour ayant le même usage pour des hommes armés d’arbalètes. Derrière ces murs, grouille une intense activité commerciale, et au sommet de la falaise où s’étale le reste de la ville qui n’a pu trouver de place derrière les remparts, s’organisent de vastes entrepôts et relais caravaniers, malgré la vétusté des routes des Neiges-dragon. Il est à noter que les navires lévitant sont peu employés pour le commerce, à cause de la forte prévalence de forêts et de bois dans cette vaste région.

Enfin, Dragensvard est un carrefour culturel et politique important. Herreisson est le plus puissant chef de clan connu, le roi de la cité et la parole de ses émissaires est respecté partout et cette influence a résolu bien des conflits internes et fédérés les clans il y a plus de 30 ans pour quelques-unes de leurs plus grandes victoires contre l’Hégémonie. Vieillissant, le roi a consacré ses efforts à moderniser la société de sa ville et étendre son influence culturelle. Dragensvard a toute une industrie de l’acier et du bronze, des hauts-fourneaux, un complexe réseau d’acheminement de bois et de charbon et profite de ces installations pour développer un véritable système de chauffage central. Mais on y trouve aussi deux grands ateliers de papeterie, des libraires, et plusieurs écoles et ateliers d’ingénierie, de médecine, de droit, etc…

Les steppes Eleksmanns

Situés au plus grand nord des Neiges-dragon, les Steppes Eeleksmanns sont en résumés une toundra qui reverdit chaque été, et qui porte son nom car les nomades éleveurs de chevaux portent fièrement ce nom, et vont, dès que le printemps s’avance, y faire paitre leurs troupeaux, qui passeront l’été en semi-liberté tandis que les nomades s’installent dans des camps au bord de la mer et aux lisières forestières, partant régulièrement s’occuper de leurs animaux entre deux campagnes de chasse aux mammaliens marins qui pullulent alors.

Le Wervayllas

Région la plus fertile et prospère des neiges-dragon le Wervayllas est d’un climat doux avec des hivers relativement modérés comparés au reste du pays. C’est aussi la région la plus densément peuplée des neiges-dragon et celle qui compte le plus grand nombre de clans. Les campagnes sont boisés, mais entrecoupés de nombre de pâturages et champs. La forêt y est épaisse et profonde, mais nettement moins dangereuse que celle de la Foret sans fin, et les habitants du cru ont appris à l’exploiter et l’aménager dans l’habituel respect pour la nature propre aux dragensmanns. C’est à Amundi que se trouve le Verhealla, le sanctuaire sacré du culte des Dragensmanns, où tous vont faire un pèlerinage au moins une fois dans leur vie. Et c’est dans les monts Gapériens que se cache le col de la Passe-Haute qui assure la principale liaison commerciale avec Les Forestiers et les Etéocliens.

Les Monts Gémeaux

Les Monts Gémeaux dont la façade sud est en territoire Hégémonien, sont un vaste rempart naturel contre le grand ennemi des Dragensmanns. Il n’y a pratiquement aucun cl facile d’accès sauf depuis Octodurum et sous la pression d’Herreisson, des fortins ont été bâtis pour surveiller toute intrusion. C’est aussi très important pour Dragensvard car une grande partie des minerais dont ses ateliers ont besoin sont extrait des montagnes.

 Lieux particuliers :

Le Détroit des tempêtes : il est cité ici car c’est la limite extrême actuelle de l’exploration maritime des Dragensmanns, qui ne sont de très grands marins. Au-delà, ils savent que l’océan déchainé se poursuit sans fin. Les iles du Détroit, poissonneuse et riches de vie animale, sont une aubaine telle qu’un village habité quelques mois par an a été bâti su une des iles avec un port abrité, mais les tempêtes sont réputées pour leur danger et il n’est pas rare que des bateaux ne reviennent jamais.

 Le Mur : Sur la carte de Loss, le mur apparait en pointillé, tracé par les cartographes d’Armanth sur les informations des Dragensmanns. Il n’est pas exactement placé là où il se trouve réellement. Car en fait, il longe une crête de montagne tout le long de la Barrière jusqu’aux Monts Gapériens pour enfin s’arrêter devant la mer, à pic. Et c’est bel et bien un mur, lisse et dénué de la moindre aspérité, haut de cent mètres au-dessus de la cime des montagnes sur lequel il a été bâti, comme pour interdire tout passage. Bien sûr, beaucoup pensent qu’il s’agit d’une construction des Anciens et des légendes funestes parlent d’une bête monstrueuse, le Gardien du Mur, aussi haute que lui, qui parcourt inlassablement le Mur et le défendrait.

Les Terres Inconnues : les Dragensmanns n’ont que le Mares Avisen pour aller explorer tout l’Ouest de Loss et ils ne se sont pas gênés. Pour le moment, aucune colonisation n’a été envisagée, mais toute la côte et les plaines et vallées sont actuellement cartographiées campagne après campagne, malgré de forts coûts humains. Il en ressort deux informations : la première est que la région est terriblement dangereuse par sa faune et certaines étrangetés monstrueuses –on parle de moroïs et de démons d’acier et de verre- et la seconde est qu’il y a énormément de ruines Anciennes affleurant en surface.

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