Les Chants de Loss, le Jeu de Rôle
Découvrir le monde de LossLe monde aux deux soleils

(Découvrir) Le monde de Loss

Voici en quelques pages, une présentation la plus complète possible du monde de Loss abordant aussi bien sa physique, que sa géographie, son biotope, ses habitants et ses cultures. La description est surtout centrée sur les Mers de la Séparation et les régions qui l’entourent. Nombre des sujets qui suivent seront abordés par la suite en détail, aussi bien pour les civilisations lossyannes que pour la géographie et la géopolitique, la faune et la flore, ou encore les sociétés, les croyances, la philosophie et la vie courante des lossyans.

1- Loss, le monde aux deux soleils

Loss une planète très loin de la Terre. Je ne parlerais pas ici de distances et d’années-lumière, mais pour résumer, il est simplement impossible de voir depuis Loss l’étoile qu’est notre Soleil. Comment les lossyans sont arrivés sur Loss est toujours un mystère, mystère d’autant plus grand que régulièrement des Terriens finissent échoués sur Loss (voir plus loin). Les connaissances astronomiques lossyannes sont assez étendues en ce qui concerne les étoiles et leurs mouvements et les grands phénomènes astronomiques comme les éclipses, les pluies d’étoiles filantes, etc. Mais peu de gens savent que le monde est rond et que c’est une boule de matière tournant autour de deux soleils. Encore moins savent qu’Ortentia, la lune géante de Loss, est en fait la géante gazeuse autour de laquelle tourne Loss en orbite. Et l’Eglise regarde d’un mauvais œil les recherches les plus avancées en astronomie, car les cieux et les Etoiles sont le domaine exclusif des esprits, des dieux et du Concile Divin, et écrire sur ce domaine ne doit se faire que sous sa supervision.

1-1 Planétologie

Le ciel de Loss, de jour, comme de nuit, est un peu un enchantement pour qui le découvre pour la première fois. La brumeuse Ortentia, la géante gazeuse dont Loss est un satellite, occupe toujours un immense quartier du ciel nocturne, barré d’une galaxie lumineuse et qui trace un chemin d’étoile dans un arc d’un bout à l’autre de la voute céleste. Et le jour, où Ortentia se devine toujours un peu, deux astres, un soleil lumineux, et une petite étoile blanc-bleuté qui est toujours visible même au midi, réchauffent la planète. Une fois par an, Ortentia plonge Loss dans une éclipse complète qui dure trois jours et demie environ. C’est quand la lumière revient, que commence la nouvelle année Lossyanne.

Encart : on peut imaginer des effets compliqués à la proximité d’une géante gazeuse près d’une planète abritant la vie. Scientifiquement, les théories tendent même à assurer que la vie développée aurait du mal à s’épanouir si près d’un astre aux effets gravitationnels, radiatifs et électromagnétiques si puissants. Pour Loss, apparemment, cela n’a pas été le cas, même si d’aucuns diront que ce n’est pas cohérent. Par contre, la présence d’Ortentia est à la source des problèmes magnétiques nombreux que compte Loss, et dont nous parlons plus bas.

Loss est un monde assez similaire à la Terre, Un peu plus petit que notre planète, avec une densité et une gravité un peu plus faible, d’un peu plus d’un dixième. La surface océanique y est d’un peu moins de 70% et les terres émergées forment une Pangée barrée de rifts, et de reliefs volcaniques, dont la partie nord s’étend autour d’une mer intérieure, nommée les Mers de la Séparation. Le sud de la Pangée est bien plus vaste, et occupée en grande partie par un désert qui sépare les Mers de la Séparation du reste du supercontinent. La Pangée est-elle même entourée d’archipels de failles tectoniques. Les deux pôles sont dénués de terres émergées.

Il faut chaud sur Loss. La température moyenne est plutôt de l’ordre de 17,5°C que de 15°C comme sur Terre. Sa pression atmosphérique est elle aussi légèrement plus élevée, environ 106,8 hPa, contre 101,3 sur Terre. Enfin, son atmosphère contient une part plus élevée de Co2, dépassant les 500 PPM. C’est une aubaine pour toutes les plantes et la grande majorité du continent est couverte de forêts profondes et de jungles. Celles-ci sont ça et là percés de plaines et de prairies, soit dans des cuvettes entourées de montagnes bloquant les précipitations ou encore des hauts plateaux, soit d’anciens couverts végétaux broutés par les plus grands herbivores jusqu’à les déboiser ; oui, ils sont assez grands pour cela. Les déserts se concentrent autour de la partie sud du centre du bloc continental, sous Les Mers de la séparation, et sur sa partie Est ouverte sur l’océan infini. A ces déserts s’ajoutent les rifts, au niveau situé en dessous du niveau marin, à la chaleur écrasante, au volcanisme intense, qui sont de véritables enfers où on ne trouve quasi aucune vie. Et quand on en trouve, ce n’est pas une bonne nouvelle.

Loss et les boussoles

Loss est une planète très active, avec un volcanisme et une sismologie qui s’en donne à cœur joie. Elle est aussi en partie enfermée dans le champ magnétique d’Ortentia, ce qui la protège de bien des soucis cosmiques, mais a des effets gênant sur tout ce qui est électronique et même électrique, y compris les boussoles.

Il y a 13 pôles magnétiques sur l’hémisphère nord de Loss et ils sont mouvants. Une boussole classique n’y est d’aucune utilité et pour se diriger, les lossyans emploient le soleil et les étoiles, à l’aide de compas solaires ou encore de solilithes, des prismes permettant de voir la position du soleil même par temps couvert, et d’origine Dragensmanns. Il existe des boussoles magnétiques complexes permettant de déterminer efficacement des positions, mais les marins expérimentés préfèrent largement user de sextants et autres compas.

Le nombre de champs magnétique et l’intensité de leurs variations a des effets sur tout appareil sensible : sur Loss, rien de ce qui n’est pas blindé contre des IEM ne fonctionne longtemps. Si ce n’est pas un problème jusqu’ici pour la technologie lossyanne, cela veut dire que rien de ce qui vient de la Terre dans ce domaine ne fonctionne plus de quelques heures avant de griller définitivement, mais aussi que les appareils électriques sur Loss peuvent avoir des comportements dangereux. Enfin, cela veut aussi dire, ô joie, que les aurores boréales sont fréquentes et qu’on peut les apercevoir même très loin au sud.

1-2 Le biotope de Loss

La faune et la flore de Loss ont deux traits communs : c’est grand, et c’est hostile pour l’humain moyen. Loss ne s’est jamais pris d’astéroïde géant exterminateur de dinosaures. Mais il y a eu plusieurs épisodes d’extinction récentes, y compris les conséquences ravageuses du Long Hiver, désastreuses, mais surtout localisées à une partie de l’hémisphère nord ; cela a notoirement réduit la variété des espèces vivantes sur Loss, surtout les plus grandes et les plus spécialités, même si très peu nombreux sont les lossyans à connaitre ce détail.

Loss est très volcanique, souvent secouée par des séismes et donc des tsunamis et régulièrement percutée par des pluies de météorites mais rien de tout cela n’a jamais suffi à exterminer la vie qui y prospère. La planète abrite un biotope qui, non content d’être surdimensionné même si les plus grandes espèces ont disparues, est particulièrement doué à survivre. S’adapter à un tel milieu, non seulement dangereux, hostile mais en plus déjà occupé par un biotope qui ne leur a guère facilité la vie, a été un exploit pour les Lossyan, constamment renouvelé encore aujourd’hui.

Les plantes de Loss vont de la plus petite mousse inoffensive d’apparence à des forêts d’arbres dont la voûte frôle les cent mètres de haut. Et un arbre qui culmine à vingt-cinq ou trente mètres est plutôt la norme que l’exception. Qui plus est, la variété et le nombre de plantes ayant développés des systèmes de défense et de protection originaux et redoutables est très étendue. Les plantes à toxine, venin, épines, poils urticants, fragrances aux effets psychotropes ou étourdissants, photophores et bioluminescence sont assez répandues et la plupart sont réellement capable de tuer un lossyan imprudent. Et il y a quelques -rares, heureusement- plantes carnivores qui sont parfaitement capable de capturer, neutraliser, et digérer un animal de la taille d’un gros chien… ou un enfant. Se perdre dans une forêt, pour un citadin lossyan qui ne la connait pas, est une condamnation à mort en une journée. Même les meilleurs hommes des bois ne tiennent pas très longtemps dans un milieu sauvage qu’ils ne connaissent pas et l’adaptation à la vie forestière de certains peuples est une lutte constante autant qu’une remarquable affaire de symbiose avec leur redoutable milieu. Pour résumer : prenez le côté mortel de l’Amazonie, rajoutez-y la faune la plus redoutable de l’Australie, faites-en des versions géantes, et dites-vous que la plupart les forêts de Loss sont aussi dangereuses que ça et que certaines le sont largement plus.

Un avantage à cette profusion de spécialisations et de variété est que la flore et la faune de Loss fournit une pharmacopée riche et parfois incroyable, que les lossyans ont appris à exploiter à leur avantage, surtout en terme de santé. Les Lossyans ont coutume de dire qu’il existe une plante pour tout, et le fait est que la biochimie lossyane accomplit des merveilles dont certaines étonnent et surprennent les Terriens Perdus, pourtant accoutumés à la puissante pharmacopée du 21ème siècle.

 La faune de Loss

Celle-ci est dominée par ce que les lossyans appellent des mammaliens: La taille moyenne du mammalien de référence lossyan est à peu près celle d’un boeuf (à comparer avec la taille moyenne d’un mammifère sur Terre qui est plus petit qu’un chien). Pour parler en terme de chiffres, le poids médian d’un mammalien dépasse la tonne, contre environ 40 kg pour les mammifères de la Terre. Un mammalien herbivore de trois ou quatre tonnes est courant, les plus grands, les longilas, dépassent les 20 tonnes, et les prédateurs sont à la même échelle, comme le tarbosarre et ses 7 tonnes. Les mammaliens sont l’espèce terrestre dominante sur Loss. Ils pondent des œufs, mais allaitent leurs petits, et en général, en font un nombre assez réduit. Leur sang est chaud, et comme les mammifères terriens, ils ont conquis tous les milieux, y compris aquatiques et aériens. Les mammaliens on assez peu de fourrure, et plutôt du duvet dans les régions froides. Leurs ornements et robes sont des colorations de leur épiderme. La présence d’armures cutanées, osseuse et externe, est très courante. Enfin, un certain nombre d’entre eux ont des venins, y compris qu’ils peuvent cracher, mais aussi des armes de défense comme des souffles bouillants, ou des armes bioélectriques. Beaucoup produisent de la bioluminescence. Et tous sont dangereux : il existe quelques espèces apprivoisées, mais les mammaliens sont par leur taille, leur ruse, leur adaptation et leurs armes des créatures difficiles à domestiquer, exterminer, ou simplement contrôler. A noter qu’il n’existe à priori aucun mammalien ayant développé un système culturel avancé.

Il existe encore bien d’autres animaux surprenants, impressionnants et dangereux sur Loss. On y trouve oiseaux, reptiles, serpents, insectes, et bien sûr poissons, mollusques et crustacées, mais même si certains sont vraiment des dangers flagrants, ils sont très gérables ; et de dimension raisonnable. On peut cependant même rencontrer des moustiques presque aussi long qu’un petit doigt, et quelques rares espèces d’insectes plus gros que des lapins. Quand au reste de la vermine, les toshs, les rats de Loss peuvent facilement peser plus de trois kilos.

Il y a enfin beaucoup d’animaux domestiques d’origine terrienne: les chats (rares, car les toshs les mangent), les chiens, les chevaux, les lapins, les canards, et les chameaux, par exemple. Les lossyans pensent que ces animaux les ont suivis quand ils sont arrivés sur ce monde depuis la Terre.

Nous aborderons aussi plus loin une autre espèce particulière à Loss, les symbiotes, qui vivent en symbiose avec pratiquement tout le biotope de Loss, et désormais lossyans compris, et sans qui, selon les savants, la vie ne serait pas la même sur ce monde.

Pour plus d’information : voir les chapitres les Mammaliens p … et Les Symbiotes p…

2- Le monde des Lossyans

2-1 La géographie de Loss

Les civilisations lossyannes se trouvent toutes dans l’hémisphère Nord, autour des Mers de la Séparation. A l’ouest une immense chaine de montagne part du grand Rift, jusqu’aux limites septentrionales du continent, formant une barrière naturelle qui est réellement surmontée d’un mur de roche lisse s’élevant encore de plus de cent mètres, barrant tout accès, et qu’on dit qui plus est surveillé par un monstre légendaire.  A l’est et au sud, Les Mers de la Séparation s’ouvrent, derrière des archipels serrés, sur l’Océan Infini, qui est à peine exploré. Le nord de Loss s’ouvre sur les froides mers arctiques, et la calotte glaciaire du Pôle Nord. L’hémisphère Sud barré par un désert mortel, est encore inexploré et considéré inhabité. Quant au Rift, c’est un territoire mortel et désolé, interdit d’accès par le Concile, et repaire des mystérieux Jemmaï.

A deux exceptions près, il n’y a pas de véritables états-nations sur Loss. Les différentes civilisations lossyannes sont concentrées autour de Cités-états ayant chacune leurs propres lois. La pression de la faune lossyanne n’est pas propice à créer de nouvelles colonies et s’étendre ; ainsi donc la plupart des lossyans vivent dans des cités fortifiées et des bourgs et hameaux proches autour de celles-ci. Les villages et communautés isolées sont rares. Mais tout comme il en existe cependant, il existe aussi des tribus nomades et forestières qui parviennent à réussir à vivre en bonne entente avec la nature hostile de Loss. Les lossyans vivent de préférence sur les côtes, autour des Mers de la Séparation, afin de pouvoir voyager par voie de mer, nettement plus sûr que par voie de terre. Mais ce n’est pas systématique et les navires lévitant permettent aux communautés loin dans les terres de profiter d’échanges réguliers.

Plus d’informations au chapitre Les Régions & Capitales P …

2-2 Les Empires & les Cités-etats

La plus grande cité de Loss est la capitale de l’Hégémonie, Anqimenès, la sacrée. C’est le cœur du pouvoir des Ordinatorii, les serviteurs religieux et militaires de l’Eglise du Concile Divin, qui règne en conquérant sur un empire s’étendant des frontières Nord des Plaines de l’Eteocle, à l’extrême Ouest des Marches de Gennema, face à l’empire oriental de l’Hemlaris. A peine moins peuplé et à son extrême opposé au Sud, se trouve Armanth, la cité de la Guilde des Marchands. Forte de plus d’un million d’âmes, c’est une Cité-état, qui a cependant emprise sur de vastes territoires et toutes les cités voisines, et est considérée à raison capitale de tout l’Athémaïs, jusqu’aux contreforts désertiques des Franges.

Quant au second empire des Mers de la Séparation, il s’agit de l’Hemlaris, l’Empire du Trône de Rubis. Bien que suivant la même foi, à l’origine, qu’Anqimenès, des variantes dans le culte et les dogmes ont fait déclarer l’Hemlaris et sa capitale, Cymiad, hérétiques. S’en est suivie une croisade qui a duré des sicèles et s’est achevé il y a seulement quelques décennies entre les deux mortels ennemis, par une guerre qui a embrasé pratiquement toutes les cités-états des Mers de la Séparation et a forcé l’Hégémonie à renoncer à ses ambitions de conquête ; du moins pour le temps qui lui sera nécessaire à former de nouvelles générations d’Ordinatorii fanatiques et dévoués

Entre Armanth, Anqimenès et Cymiad, les Mers de la Séparation, et un archipel d’iles et presqu’iles peuplées et prospères, de Terancha, aux Cités-Unies, sans compter les immenses Plaines de l’Etéocle et les peuplades barbares : Jemmaïs, Forestiers, Dragensmanns, principalement. Tandis que Cymiad restaure sa grandeur fragilisée par des conflits internes, Armanth et Anqimenès se livrent une guerre d’influence au travers des cités-états des Mers de la Séparation. Armanth et la Guilde des Marchands cherchent de nouveaux marchés et influences et répandent des idées novatrices, hérétiques et libertaires, quand Anqimenès veut devenir, par une diplomatie agressive, le centre du monde matériel. Celle-ci est déjà le centre du monde spirituel et la cité de l’Eglise du Concile, une religion expansionniste et dogmatique qui règne sur tout Loss depuis un millénaire. Armanth et Anqimenès ne sont entrés en guerre qu’une fois, il y a 25 ans.

Plus d’informations aux chapitres Les Peuples P… et Le Concile Divin P…

2-3 Les mystères du passé

La civilisation des lossyans n’est pas la première à vivre sur Loss. D’autres êtres étranges ont vécus sur cette planète, ont fondés des civilisations, et des cités, dont il reste de rares vestiges enterrés, comme si on avait souhaité les effacer et des artefacts technologiques incroyables, parfois dangereux et considérés magiques pour les Lossyans. Ils sont rares, proscris par l’Eglise, mais avidement recherchés par les moins superstitieux. Et bien des expéditions n’ont que pour but de parvenir à en trouver en allant explorer les lieux les plus reculés de Loss, ce qui n’est, on l’aura compris, pas chose aisée.

Les lossyans sont très, très rares à connaitre leur Histoire au-delà des mille dernières années et de la fondation de l’Eglise du Concile par ses premiers prophètes aux pouvoirs effrayants. Tout ce qui date d’avant Le Long-Hiver, date 0 du calendrier lossyan est de l’ordre du mythe y compris leur propre origine. Et quasiment toutes les traces écrites ont été perdues ou détruites, de manière systématique, par les Ordinatorii. L’immense majorité des lossyans évite superstitieusement d’en apprendre quoi que ce soit.

Plus d’informations au chapitre l’Histoire de Loss P … et dans le Livre des Secrets P…

3- Les Lossyans

3-1 Aspects physiques

Les lossyans frappent comparés aux terriens par leur taille. Sur Terre, un homme d’un mètre quatre-vingt-dix est très grand. Pour un lossyan, c’est la moyenne Un grand lossyan peut atteindre 2m20 et les plus grands, des géants comme Abba ou Eïm, dans le roman, font 2m30. Pour les femmes, 1m75 est une moyenne, 1m80 est courant. La légère différence de gravité joue sur la différence de taille. Les lossyans sont aussi mieux bâtis, plus athlétiques et d’allure plus puissante que les terriens.

La stature impressionnante des hommes et femmes de Loss est due à deux causes : en premier lieu, c’est un bénéfice de leur régime alimentaire indigène. Mais ces effets de la nourriture lossyanne ne sont apparus qu’au fil des générations. Les enfants d’un terrien seront plus petits que ceux d’un lossyan et ils ne rattraperont totalement la carrure lossyanne qu’en deux ou trois générations. En second lieu, la différence moyenne de pression atmosphérique entre la Terre et Loss, ici plus élevée a aussi joué en faveur d’une augmentation légère de la capacité pulmonaire et des muscles de la cage thoracique. Et de leur silhouette large et un peu en V. Les Terriens Perdus passent quelques temps à avoir un peu de mal à respirer, ce qui passe assez vite.

En comparant leur force, un lossyan parait franchement plus puissant qu’un terrien. Mais c’est surtout une apparence. Comme la grande majorité des terriens importés sur Loss sont des femmes citadines, elles ne font pas tellement le poids face à des lossyans qui sont dans leur grande majorité travailleurs physiques et bâtis comme des armoires normandes. Par contre, un terrien musclé, physiquement aguerri ou bon pratiquant de sports de combats revient largement à égalité avec un lossyan, et pourra lui tenir tête, le dixième de différence de gravité jouant en sa faveur.

3-2 Les ethnies & les apparences des lossyans

Les lossyans sont aussi variés que les humains sur Terre. Seul détail remarquable, il n’y a apparemment aucune ethnie originaire du continent américain qui ait été implanté sur Loss. On trouve des asiatiques, des africains, des sémites, des indo-européens, des slaves, des méditerranéens -surtout d’origine grecque- des scandinaves et encore d’autres ethnies plus anciennes ou locales d’origine terrienne. Après les brassages et métissages nombreux, voir des hommes de grande carrure, blonds, ou châtain clair, la peau mate, voir café au lait avec des yeux bleus est courant.

Il y a vraiment très peu de lossyans aux cheveux roux. Vu comment ils ont été purgés après le Long-Hiver, et comment ils sont pourchassés et asservis aujourd’hui, ce trait est rare. Naitre roux, surtout pour une fillette, est une malédiction ; si elle n’a pas été abandonnée, voire tuée enfant, une personne rousse sera asservie vers sa 13ème année et risque de finir comme offrande à l’Eglise du Concile. Il y a aussi peu d’albinos et de gens aux yeux vairons. Les superstitions des lossyans ne leur prêtent pas de beau rôle et on a même tendance par endroit à les tuer dès que ces traits apparaissent ou les abandonner à leur sort.

A noter que quelques lossyans vivent très vieux. Si l’espérance de vie moyenne tourne aux alentours des 38 ans -il y a encore une assez forte mortalité infantile en général- et qu’on appelle « ancien » un homme qui a passé la cinquantaine, il y a des lossyans âgés de deux siècles sans que le temps semble avoir prise sur eux, grâce aux symbiotes nommés les Ambroses.

3-3 La fierté des lossyans

Les lossyans sont tous des gens fiers. Ils sont fiers d’eux, de leur famille, des leurs ancêtres, de leurs œuvres. L’humilité n’est pas un trait lossyan, ils laissent cela aux ascètes religieux ou à leurs esclaves. Ils aiment aussi se vanter et enjoliver leurs exploits. La gloire et le renom sont importants, car la renommée rejaillit sur sa famille et sur les siens ; un lossyan peut très bien perdre toute prudence s’il voit une bonne occasion d’accomplir un exploit glorieux digne d’écrire sa Légende. Leur fierté est ce qui les rend courageux et aventureux.

Le lossyan est fier de son appartenance et des siens. Une fierté susceptible et chatouilleuse qu’il n’est pas toujours judicieux d’insulter sans être sûr de soi. Les crimes d’honneur, et les vengeances et vendettas ne sont pas rares. Dans un univers rude et dangereux, la solidarité familiale est non seulement un moteur, mais une obligation pour survivre. Un lossyan sans famille, sans proches, sans clan, est un être seul, perdu, à la merci du premier danger et qui de plus sera considéré avec méfiance.

3-4 Les Vertus des lossyans

Un élément si universel qu’on le retrouve dans toutes les cultures de Loss, même celles qui ne suivent en rien la foi de l’Eglise, sont les Vertus. Il en existe trois reconnues, plus une quatrième ignorée de l’Eglise et des cultures Conciliennes. Les voici, avec leur symbolisme :

  • L’Honneur, qui est la Terre, est liée aux capacités sociales et qui a pour couleur le vert.
  • Le Courage, qui est le Feu, est lié au corps et qui a pour couleur le rouge.
  • La Sagesse, qui est l’Eau, est lié à l’esprit, et qui a pour couleur le bleu.
  • La Foi, qui est l’air, est lié aux pouvoirs du Loss et qui a pour couleur le blanc.

La Foi est une vertu que ne reconnait pas l’Eglise du Concile Divin, et que pratiquement tout le monde a oublié, à force que son existence ait été effacée de tous les textes et ses promoteurs, principalement les chamans, pourchassés et exterminés.

L’honneur, ferment social

De manière générale, l’Honneur d’un lossyan est le ciment de la cohésion familiale et de ses relations sociales C’est une grande partie de ce qui forge sa renommée et donc le respect de ses pairs. Un lossyan sans Honneur n’a plus de parole, ses promesses, serments, et engagements ne valent plus rien. Un lossyan sans honneur peut être arnaqué, dépouillé et trompé, sans scrupules. Et il ne lui restera rien, à part ses armes et ses bras, pour tenter de le défendre et le reconquérir. Ce qui n’est pas aisé, les lossyans ne sont pas et de loin, tous de bons combattants.

L’Honneur est un peu ce qui remplace le contrat dans un monde où la plupart des gens ne savent pas lire et où les institutions légales n’ont en générale ni les moyens, ni la mission de faire respecter des accords écrits. C’est aussi une valeur morale, ainsi donc l’Honneur est ce qui sera valorisé ou dévoyé par le comportement public des individus, hommes ou femmes. C’est enfin ce que l’on finira par défendre en duel, bien que les lossyans évitent le plus possible les duels à mort : Une coutume respectée par presque tout le monde -au risque d’y perdre son honneur- est qu’un homme qui en tue un autre en duel, devient responsable de sa famille.

Vous retrouverez plus d’informations au chapitre Les Vertus P …

3-5 Les qualités et travers des lossyans

La superstition

Les lossyans sont superstitieux. En plus de leur crainte respectueuse et méfiante des membres redoutés de l’Eglise du Concile, les lossyans craignent leurs nombreux dieux, les esprits, les spectres, les mauvais présages et les signes célestes. Quand un lieu est maudit ou porte malheur, la plupart du temps, le quidam moyen cela au sérieux. Un lossyan athée ou mécréant n’a simplement pas de sens et l’apostasie est presque partout un crime. Les devins et les intercesseurs spirituels sont consultés par tout homme qui veut se lancer dans de grands projets.

L’hospitalité

L’hospitalité est sacrée : on ne laisse pas sa porte fermée à un voyageur égaré qui cherche un toit pour la nuit. Et ce même voyageur honorera ses hôtes de son mieux, par des services, du troc, par le récit de leur hospitalité qu’il racontera ailleurs, etc. Fournir des vivres à un homme dans le besoin est normal et le voyageur sait qu’il trouvera toujours un endroit où dormir au chaud et avoir un peu de soupe.

La curiosité

Les lossyans sont en général tous assez curieux. La défiance envers la nouveauté existe, mais est relativement faible, sauf si cette nouveauté a des apparences de magie ou si elle peut éveiller la méfiance de l’Eglise. Les lossyans respectent les érudits, les savants, les ingénieurs, même s’ils peuvent aussi s’en méfier. Comme les lossyans sont notoirement courageux et aventureux, ils peuvent prendre des risques pour assouvir leur curiosité, mais cela a une limite : prendre un risque, c’est aussi envers sa famille et les siens et c’est la raison pour laquelle les lossyans sont rares à partir à l’aventure.

Le respect de la vie

Les lossyans ne tuent pas inutilement et font rarement des massacres. Quand ils capturent un ennemi, ils vont en général soit le retenir comme otage contre rançon, soit l’asservir ; et ils ne feront usage de cruauté que parce que la nécessité l’exige. Même avec leurs esclaves, les lossyans évitent la cruauté. Sauf quand les lois ou les traditions l’exigent, et ce même si un maitre a tout droits sur son esclave qui est sa propriété, tuer ou mutiler un esclave est très mal vu. Et comme renommée et honneur dominent les relations sociales, tuer son esclave ne va pas aider à se faire une bonne réputation. Cependant, les lossyans n’hésitent jamais non plus à donner la mort en cas de nécessité et craignent bien moins que les humains du 21ème siècle sa survenue. Après tous, ils y sont confrontés très souvent et au plus proche.

Le sexisme

Les lossyans sont en général virils, notoirement machistes et selon les cultures, clairement sexistes. La société patriarcale, légitimée par les Dogmes implacables de l’Eglise, domine les sociétés Conciliennes, comme dans l’Hégémonie, les Plaines de l’Etéocle, les Cités-Unies et chez l’empire oriental de l’Hemlaris. Les femmes sont sous la responsabilité et le joug des hommes de la famille, qui ont tout pouvoir sur elles. Une femme indépendante, libérée de l’autorité masculine, est rare. Mais il y a des femmes officiers militaires, capitaine de navire, dirigeantes de guildes, professeurs, entrepreneuses et chef de famille. Et les lossyans respectent -même s’ils s’en méfient- celles que l’on nomme les « femmes d’épées », les femmes indépendantes et fortes, souvent combattantes mais pas forcément, qui ont décidé de défendre leur honneur à la manière des hommes, et sont prêtes à se battre en duel.

Cependant, plus on va vers le sud, à Armanth et dans l’Athémaïs en général, et plus la protection juridique des femmes dans le cercle familial devient égalitaire. On leur accorde le divorce, le droit d’héritage et de propriété, le droit de porter plainte en cas d’abus et violentes conjugales. Dans le Sud des Mers de la Séparation, un homme qui bat asservit sa femme ou vend une de ses filles, risque fort bien d’y perdre sa renommée et son honneur.

Vous retrouverez plus d’informations au chapitre La Vie Quotidienne  P …

L’esclavage

Les lossyans n’ont aucuns soucis avec l’esclavagisme. Il est pour eux logique et a un caractère sacré : on le nomme le Haut Art. Il est considéré utile, nécessaire, et l’immense majorité des lossyans ne comprendrait pas qu’on le juge inacceptable. L’esclavagisme n’est pas qu’un état de fait, pour les lossyans ; c’est un art, pratiqué par une profession respectée.

La chose qui a le plus de valeur avec le Loss-métal, selon les lossyans, ce sont les femmes. La grande majorité d’entre ont appris la prudence et la crainte dès qu’il y a un risque potentiel qui pourrait les soumettre à ce sort que toutes redoutent, car toute femme ayant commis un crime ou capturée par un ennemi, est risque à coup sûr d’être condamnée à l’asservissement.

A noter que le Haut Art a été créé à l’origine pour asservir et contrôler les Chanteuses de Loss. Désormais on asservit (ou on tue) toute personne qui a le malheur d’être rousse. Les Dogmes de l’Eglise tendent aussi à confirmer qu’il faut asservir les Terriens Perdus.

Vous retrouverez plus d’informations au chapitre l’Esclavage  P …

4- L’organisation sociale des Lossyans

Il y a cinq classes sociales dans les cités-états Lossyannes : l’aristocratie, le clergé de l’Eglise du Concile, les guildes marchandes et les confréries, le peuple et les esclaves. Ce modèle est le plus courant, il est propre aux cultures Conciliennes, et par exemple, sera inexistant chez les Erebs ou les Dragensmanns qui ont une société organisée hors de l’influence de l’Eglise.

4-1 L’aristocratie & la démocratie des Cités-états

Chaque cité comporte une aristocratie qui s’apparente à une noblesse d’épée. Les forces militaires des cités-états sont des troupes et légions financés par la noblesse, qui est souvent en charge de les diriger. Plus une ville a de légions, plus l’aristocratie est influente. Elle est reconnue, car elle représente le bras armés de la cité, dont les membres se considèrent responsables de la défendre -et jugent normal de profiter de leurs privilèges et de leur statut en retour.

Aussi influente soit-elle, l’aristocratie n’est pas la classe dirigeante. Les cités-états sont en général dirigés par des instances démocratiques, même dans le cas de monarchies. Les cités sont dirigées par une Agora de tribuns élus par une Assemblée de représentants ou par les citoyens des différentes classes sociales. Le plus souvent, tout le monde peut voter, même de manière indirecte, à la condition d’être adulte, citoyen, et mâle. Les femmes ont très rarement le droit de vote.

Ainsi donc, selon les cas, les nobles, les prêtres ou encore les marchands domineront l’Agora et dirigeront la ville le temps de leur mandat, en général de cinq à dix ans. Si l’Agora représente le pouvoir exécutif, c’est l’Assemblée qui gère le législatif. Le népotisme est courant, l’oligarchie et la corruption tout autant ; les prises de pouvoir par la force ne sont pas rares. Mais les lossyans n’aiment pas l’autocratie en général. L’argent, la politique, la force armée, les liens familiaux et les alliances, forment un système complexe où le pouvoir passe de main en main et se dispute souvent. Parfois jusqu’au champ de batailles et les rues des villes.

4-2 L’Eglise du Concile

L’Eglise est toujours présente dans les cités-états mais elle n’est pas forcément aux ordres du pouvoir central d’Anqimenès. Chaque ville abrite au moins un temple et ses ordinatorii, qui parfois forment des légions à part entière. Se plaçant au dessus de tous les cultes locaux qu’elle refreine et limite fortement (les cultes publics sont en général interdits ou mal vus), l’Eglise contrôle que les Dogmes du Concile soient respectés, chasse les hérésies, traque les Chanteurs de Loss, s’assure que les offrandes que chaque cité doit verser au Concile soient honorées. Les prêtres et les Ordinatorii forment une autre élite à part. Si certains sont très proches du peuple, on a tendance à les craindre.

L’Eglise a souvent des écoles, toujours des orphelinats et parfois des hospices. Malgré le poids des Dogmes du Concile, il est donc ardu de prétendre que son pouvoir ne se base que sur la peur et la tyrannie. Dans certains endroits, elle représente même la civilisation, la culture et le progrès. Mais plus on va vers le Sud, plus la Guilde des Marchands a de pouvoir et plus l’influence de l’Eglise se réduit. A Armanth et dans tout l’Athémaïs, l’Eglise n’a presque aucuns pouvoirs.

4-3 Les guildes, et les confréries

Les guildes et les confréries représentent le troisième grand pouvoir, que représente la bourgeoisie marchande, souvent plus riche que la noblesse. Les guildes protègent les intérêts et les droits de leurs membres, assurent la transmission des techniques et du savoir, veillent à leurs orphelins, leurs vieillards et leurs veuves. Les guildes et les confréries sont la protection sociale, la solidarité et le représentant politiques des artisans, des ingénieurs, des ouvriers, des universitaires et des marchands.  Une guilde est en générale une union de marchands ou d’artisans de produits finis. Une confrérie rassemble des ouvriers, les ingénieurs, les artistes et les intellectuels. Et les guildes et les confréries se réunissent entre elles. La plus puissante et influente connue est l’organisation de la Guilde des Marchands, dont le siège se tient à Armanth et dont le pouvoir rivalise avec celui de l’Eglise.

Les plus puissantes guildes ont leurs halls, leurs marchés, leurs écoles, leurs tribunaux et banques, leurs flottes et même des armées entières et les plus puissants maitres-marchands ont des fortunes telles qu’on prétend qu’ils pourraient acheter des villes entières.

4-4 Le peuple

Tout le monde n’est pas membre d’une guilde et d’une confrérie, et chaque cité n’a pas une guilde ou une confrérie pour chaque corps de métier, loin s’en faut. Le peuple se débrouille en majorité seul, avec sa famille, pour défendre ses intérêts. La notion de police, de tribunaux, de sécurité est limitée. Les cités ont des gardes chargés de maintenir l’ordre en cas de gros pépin et éventuellement de pourchasser les criminels dangereux, mais son travail est avant tout de protéger les murs de la ville et de s’occuper des désordres civils.  La plupart des méfaits, crimes et litiges sont réglés par les gens eux-mêmes, sauf les plus graves. Ceux qui en ont les moyens, nobles, bourgeois, riches artisans, confréries, ont des gardes privés ou des milices.

En dehors des villes, plus de gardes, pas d’armées, et les gens ne peuvent plus compter que sur eux-mêmes, et leur famille. Le peuple a une représentation politique dans les cités-états plutôt restreinte. Siéger politiquement est un investissement important, que le petit artisan, le pêcheur ou le fermier ne peut pas se permettre. S’il veut manger, il doit s’occuper de son métier. Ainsi donc, la plupart du temps, les représentants du peuple sont des aristocrates, des érudits aisés ou des prêtres proches de lui, rarement un membre du peuple lui-même.

4-5 Les esclaves

Enfin restent les esclaves. Hors des Cités-états, il y en a assez peu, mais il existe tout un marché de l’esclavage ; c’est même une des sources de richesse d’Armanth. Les esclaves sont des propriété considérés et traités comme des animaux et des biens. Les lossyans tiennent cependant à leurs esclaves domestiques et il est très rare de les mutiler ou de les tuer gratuitement. Mais il est exceptionnel qu’un esclave puisse fuir, principalement à cause de l’usage des Linci, et des chiens dressés à les sentir ; toute tentative est rudement châtiée, en public, y compris par la mort. Si le sort d’une esclave peut être relativement doux, voir agréable, le sort d’un esclave mâle est peu enviable. Il sera employé pour les travaux de force, dans les mines et les chantiers, comme gladiateurs dans les arènes, voir comme auxiliaire et chair à canon dans les batailles. Les femmes sont, quant à elles, utilisées pour les travaux et corvées domestiques et comme animaux de compagnie et à usage sexuel.

Un esclave sur Loss ne possède plus rien, y compris son propre nom et n’a techniquement aucuns droits et plus d’Honneur. Les lossyans asservissent peu les érudits, les ingénieurs, les intellectuels, hommes ou femmes, préférant demander une rançon contre leur liberté ou leur proposer de travailler pour eux.

5- Science & technologie des Lossyans

Les différentes civilisations Lossyannes ne sont pas toutes au même niveau, technologiquement, mais les sociétés très en retard sont rares et isolées. La plupart des peuples lossyans ont accès à peu de choses près aux mêmes technologies répandues que leurs voisins, et la différence tient dans les progrès les plus modernes et les recherches et techniques les plus avancés de chacun.

5-1 La notion de « civilisé »

Un lossyan définit en général être « civilisé » : celui qui connait les principes des Vertus et les dogmes du Concile Divin. Aucun rapport donc avec le fait de savoir lire et écrire ou être cultivé. Un lossyan « civilisé » sera d’autant plus considéré, si en plus, il sait parler l’athemaïs, la lingua franca de Loss.

Tout ce qui n’est pas « civilisé » et ne suit pas les préceptes de l’Eglise du Concile est considéré barbare, pour un Lossyan. Les barbares n’ont pas de Vertus et ne sont donc pas des humains au sens Lossyan du terme. Ils ne sont pas protégés par les lois et les codes et on peut très bien les chasser, les traquer, les asservir ou les tuer. Y compris un terrien avec toute sa culture et ses connaissances, qui se retrouve perdu sur Loss.

Vous retrouverez plus d’informations au chapitre Les Vertus, P…

5-2 L’érudition des lossyans

Le lossyan moyen est, du point de vue de l’occidental du 21ème siècle, inculte. Il sait compter, mais rarement lire et écrire. C’est un fermier ou un éleveur qui vit de la terre, n’a jamais vu de livres ou de journaux et ne connait rien dans le domaine scientifique. S’il peut parler de quelques us et coutumes de régions voisines, sa connaissance géographique ne dépasse pas les routes et les pistes à une journée ou deux de marche. La plupart des lossyans n’ont jamais voyagés plus loin que le grand marché local ou en pèlerinage dans un temple de l’Eglise. Leurs connaissances se limitent en général à celles de leur métier et ils auraient du mal à appréhender des idées innovantes ou révolutionnaires. Ils ne sont pas très cultivés et leur préoccupation principale consiste à travailler pour nourrir leur famille, trouver comment passer les saisons difficiles et les hivers pénibles et ne pas s’attirer les mauvais augures, la colère des esprits, des ancêtres, des dieux, et de la nature hostile.

Cependant, les lossyans sont aussi des gens curieux et aventureux ce qui tends à faire naitre pas mal de penseurs, de chercheurs et d’explorateurs. Les plus grandes cités-états ont des universités et des collèges et le métier d’ingénieur -dans tous les domaines- est assez courant. Les citadins sont un peu plus nombreux à savoir lire et l’imprimerie a donné l’apparition de journaux et de pamphlets plutôt répandus. Mais posséder une bibliothèque complète est un luxe de bourgeois, écrire un livre une preuve de grande érudition.

5-3 Les artefacts du passé

Avant que les humains ne soient implantés sur Loss, des civilisations étranges y ont évolués. Il n’en reste que des vestiges, mais un explorateur opiniâtre peut trouver des trésors étranges et uniques. Dans l’immense majorité des cas, ces artefacts n’ont pas plus d’effet que des œuvres d’art et leur valeur tient à leurs matériaux, loss-métal, loss-cristal et autres métaux rares. Mais certains sont fonctionnels, voire dangereux et mortels. Beaucoup d’innovations lossyannes, dont l’électricité et les moteurs à lévitation ont été inspirés par l’étude de ces artefacts. Les riches lossyans sont très friands de ces objets, et les intellectuels cherchent toutes les occasions de les étudier mais leur possession est fort mal vue par les Ordinatorii, et a conduit à quelques procès et exécutions pour hérésie après une trouvaille trop exotique, fonctionnelle et/ou dangereuse.

5-4 La technologie Lossyanne

Le niveau technologique et scientifique moyen des Lossyans s’apparente à peu près à celui des XVI° et XVII° siècle terrien. Les mathématiques et la géométrie sont très avancées, l’astronomie et le mouvement des étoiles commence à être étudié. On cartographie toujours plus précisément le monde connu et les Lossyans sont des ingénieurs hydrauliques et éoliens impressionnants. La biologie est encore un peu balbutiante, l’optique se développe, mais la chimie est bien maitrisée, la physique commence à s’intéresser avec succès à l’électricité, aux notions des atomes et des éléments, des gaz, des fluides. La pharmacopée lossyanne est surprenante d’efficacité pour un humain du 21ème siècle. Les lossyans emploient engrais et jachères, agriculture maitrisée ; l’irrigation, les moulins à eau et à vent, les machines-outils hydrauliques sont courants. Ils connaissent et emploient beaucoup l’imprimerie et le papier, ont des ateliers de tissage mécanisé plutôt efficaces, et maitrisent la fonderie et l’usinage de l’acier. Les outillages des artisans sont de qualité et très variés et l’horlogerie et la micromécanique font leurs débuts. Un domaine dans lequel les lossyans ont une grande maitrise, est la construction de marine.

5-5 Le loss-métal

Le los-métal permet de fabriquer et alimenter des dynamos électriques et de construire les moteurs à lévitation des navires lévitant. Ces machineries en grande taille chères, le loss-métal est rare et précieux. Les connaissances des lossyans sur l’électricité viennent de l’étude d’artefacts passés et la physique de l’électricité est encore balbutiante. Les Lossyans croient toujours en grande majorité qu’il s’agit d’une force magique. Trop l’étudier est d’ailleurs mal vu par l’Eglise.

Les lossyans savent faire avec le loss-métal des moteurs électromécaniques simples et aussi des lampes. Mais on fabrique surtout avec les pistolets et fusils impulseur et les moteurs des navires lévitant, qui permettent de s’élever dans les airs, hors de portée de la faune géante et agressive de Loss. On se sert aussi des moteurs à lévitation sur les chantiers urbains, pour soulever de lourdes charges. Avec les effets électriques et magnétiques du Loss, on a créé nombre d’armes de contact terriblement efficaces, exotiques et dangereuses. Enfin, l’emploi de la chaleur électrique est connu, pour quelques rares hauts-fourneaux et permet de travailler certains métaux comme le titane et de faire des alliages très résistants et solides.

Vous retrouverez plus d’informations au chapitre Le Loss, P…

5-7 Inventivité & hérésies

Pour tout dire, quelque part, si on cherche, il y a forcément un savant ou un inventeur qui a conçu une petite merveille surprenante ou effrayante. Ce n’est pas pour rien qu’on parle d’un univers Da Vinci-Punk. L’ingéniosité des lossyans s’étend dans tous les domaines. En fait, son seul frein est le respect craintif et superstitieux des dogmes du Concile, qui interdit certaines recherches ou applications industrielles hérétiques. Comme les explosifs, par exemple. Ils sont connus, mais les Ordinatorii tentent de conserver un fort contrôle dessus et, la plupart du temps ils sont seuls à mandater des experts et ingénieurs qui les conçoivent et les emploient dans les chantiers et les mines sous leur strict contrôle. D’autre part, on n’ose pas encore s’en servir comme arme sauf exceptionnellement : les explosifs fiables et puissants sont rares, plus instables et dangereux que les impulseur, bien moins compris et les lossyans voient évidemment en général d’un mauvais œil de se servir d’un truc dangereux condamné par le Concile.

Vous retrouverez plus d’informations au chapitre Les Génies de Loss, P… et Les Navires Lévitant P…

6 – Les parias

Hors des civilisations, Conciliennes ou pas, il existe des gens ayant des destins ou des origines étranges, ce qui n’est et de loin pas forcément à leur avantage : voici ci-dessous les plus remarquables, ce dont l’existence même a changé et change encore le cours du monde de Loss.

6-1 Les terriens perdus

Encore aujourd’hui, aucun savant ne sait comment les humains sont arrivés sur Loss à l’origine. La légende et les Dogmes disent que les Lossyans viennent des Etoiles et y retournent à leur mort. Mais à peu près tout le monde sait que les lossyans ne sont pas originaire du monde où ils vivent. Car il continue à arriver des terriens sur Loss. Bien que ce soit rare, des habitants de la Terre, planète que donc les savants et érudits connaissent, au moins par les témoignages et récits des terriens, apparaissent quelque part sur Loss. On les nomme les Terriens Perdus.

A noter que l’Eglise du Concile, est très clair sur le sort des terriens : ils doivent être asservis. Les rares Terriens Perdus qui ont pu survivre à leurs premiers temps sur Loss et s’y adapter, souvent avec de l’aide, apprennent rapidement à ne pas dévoiler leur origine. Un Terrien Perdu qui échoue sur Loss sans trouver d’aide dans les premières heures ne survit pas, sauf exception, plus d’une journée sur Loss.

6-2 Les Chanteurs de Loss & les Chamans

Les Chanteurs de Loss sont des personnes, le plus souvent d’une part des femmes, d’autres part des personnes rousses, possédant le don d’entrer en résonnance avec le loss-métal, et en « chantant » avec lui, d’altérer les lois de la gravité et de l’électromagnétisme. Le Chant de Loss est un pouvoir très rare, mais intrinsèquement destructeur et difficile à contrôler. Le plus faible des Chanteurs de Loss a la capacité de faire autant de dégâts qu’une grenade à main. La plus puissante et légendaire de toutes, considérée comme un démon, Orchys de Parcia, a véritablement dévasté le monde de Loss et crée les ravages du Long-Hiver. Les Chanteurs de Loss sont craints, considérés comme des démons, et ils sont soit asservis, soit pourchassés. C’est parce qu’ils sont si redoutés qu’on asservit toute personne rousse dans les civilisations Conciliennes.

Les chamans sont intimement liés aux symbiotes et à la nature de Loss, entité vivante à part entière pour eux. Leurs pouvoirs sont aussi redoutés que leur influence passée sur le peuple des lossyans : les chamans exercent réellement un contrôle sur tous les êtres vivants de Loss. Accusés d’avoir laissé les Chanteurs de Loss détruire le monde, déclarés sorciers et hérétiques par l’Eglise, ils ont été exterminés et sont désormais très rares dans les régions de culture concilienne. Où ils doivent se tenir cachés en permanence. Mais ils continuent leur tâche mystérieuse, ainsi qu’à assurer un de leurs devoirs majeurs : guider et conseiller les Chanteurs de Loss.

Vous retrouverez plus d’informations au chapitre Les Parias P…

 

 

Une réflexion sur “(Découvrir) Le monde de Loss

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