Les Chants de Loss, le Jeu de Rôle
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Les loisirs, les jeux et les arts dans Loss

Si vos suiviez les parutions de nos suppléments gratuits et avez lu le jeu de rôle, vous savez tout sur le monde de Loss en général, que ce soit ses lois, ses dangers, sa philosophie, ses cultures et ses factions. Nous avons même déjà parlé des loisirs lossyans, dans le Livre du Monde, où un chapitre entier est dédié à la vie quotidienne des lossyans.

Mais nous allons aborder ici le sujet des loisirs plus en détail ! Ce supplément gratuit a été plébiscité lors d’un vote des participants au groupe Facebook Les Chants de Loss. Nous aborderons avant tout ce qui concerne les loisirs, comme la musique et les jeux, pratiqués par les lossyans. Les jeux du cirque et la vie des gladiateurs seront abordés plus en détail dans un autre prochain supplément.

Les jeux de rue

Quitte à commencer par quelque chose, nous allons le faire par ce qui est le plus commun à tous les lossyans, petits et grands, et le plus souvent quel que soit leur milieu social : les jeux de rue, ceux que l’on pratique en fait en extérieur. La coutume lossyanne est que les enfants sont sacrés ; on ne craint que fort peu de les laisser jouer dehors et seules les familles des maitres-marchands et de l’aristocratie vont éventuellement retenir leurs enfants en intérieur. Le plus souvent, il s’agit alors d’éviter les enlèvements contre rançon ou les vendettas. Plus rarement, ce sera pour des causes de santé. Par contre, retenir des enfants en intérieur pour éviter qu’ils aillent jouer avec les enfants des domestiques, des esclaves et du petit personnel n’est pas une idée répandue. Bref, les enfants jouent ensemble et très librement, au moins pendant leurs 7 premières années.

Quant aux adultes, ils jouent aussi ! Nettement moins souvent, pour cause d’impératifs de travail, d’autant qu’on travaille en général du lever au coucher du soleil, avec une pause à la mi-journée. Mais sur un mois lossyan (48 jours) on compte en général environ 6 à 9 jours chômés, y compris deux à trois jours de fêtes religieuses ou patronales diverses qui sont l’occasion de se détendre et de s’amuser. Dès lors, les lossyans, qui aiment particulièrement festoyer dès que l’occasion s’en présente, sortent dans les rues et se mettent eux aussi à jouer. De plus, en tout cas pour les adultes, certains de ces jeux de rue sont l’occasion de rivaliser entre quartiers, entre confréries et entre guildes. Si la notion de pratique sportive n’a aucun sens en soit pour les lossyans, les jeux d’équipe où compte la solidarité et la rivalité existent et sont souvent de toutes les festivités.

Les jeux sportifs

La chasse & la pêche

Nous mentionnons ces deux activités parce que dans le monde de Loss, il ne s’agit aucunement de sports ou d’activités de loisirs ! Le fait est que l’on va pécher ou chasser pour se nourrir ou rapporter des prises pour les monnayer. Si la pêche au bord de mer ne nécessite guère de matériel et de techniques, elle exige quelques connaissances de la mer et des rivages ; oui, ils peuvent être dangereux, comme tout le reste de la flore du monde de Loss, si on y met les mains ou les pieds sans une certaine prudence. Quant à la chasse, qui n’est en rien réservée à une élite terrienne, celle-ci se pratique cependant de manière professionnelle ; les hommes des bois aptes à partir en chasse, qu’ils soient trappeurs, spécialistes de la battue ou tireurs embusqués, sont tous des gens qui connaissent bien les bois et la nature et sont au fait des risques qu’ils prennent. Chasser ne s’improvise pas… ou alors si, mais avec de bonnes chances de finir soit proie, plutôt que prédateur, ou de tomber sur la plante qu’il ne fallait pas toucher et ne pas avoir le temps de revenir chez soit avant de succomber à son poison.

Le jeu de cordes

Originaire de Terancha, mais très prisé et répandu parce qu’il ne nécessite pas grand-chose pour être pratiqué, le jeu de cordes consiste tout simplement à former deux équipes de part et d’autre d’une limite tracée au sol, tenant une corde et le but c’est de forcer l’équipe adverse à piétiner la ligne, ce qui lui fait perdre le jeu. Les affrontements se font souvent par manches, et de grandes joutes fonctionnent comme des poules éliminatoires, pour un jeu qui peut se dérouler sur toute une demi-journée. La taille des équipes peut différer selon les règles locales et le nombre de participants, la corde est parfois munie de nœuds et certains jeux se pratiquent même avec une étendue d’eau ou de boue comme démarcation centrale, histoire de rajouter du sel à l’affrontement. Les lossyans adorent ce jeu, et souvent les équipes sont formées d’hommes du même quartier, du même équipage de marine ou de la même confrérie de métier. Il est par contre rare, mais pas impossible, de voir des femmes s’affronter à ces jeux. Les équipes mixtes sont beaucoup plus rares.

Le Balleciatto

On devine au nom qu’il s’agit d’un jeu Athemaïs, et il a même été inventé à Armanth. Mais c’est un jeu de balle et fondamentalement, on en retrouve des variantes partout. La balle elle-même est souvent une baudruche : une calebasse rembourrée et couverte de cuir cousu. Celle du Balleciatto a environ la taille d’un gros melon. Quant au jeu, il se pratique en équipe de trois à sept et consiste à un jeu de passe à la main, mais où il est interdit de tenir la balle, de la faire tomber ou d’user de ses pieds ou ses jambes pour lancer la balle ; celle-ci doit toujours voler en l’air d’un joueur à l’autre ou aller tomber dans un but. Des marques contre des murs, des arbres, ou mieux, des anneaux fixés à ce dessein, servent de but de chaque côté du terrain de jeu. Si les règles sont simples, bien que remarquablement codifiées, elles sont assez viriles : tout est permis pour arrêter un joueur ou lui faire rater sa réception ou son renvoi de balle tant qu’il ne s’agit pas de le frapper directement. Ainsi, plaquages, balayages et bousculades sont de règle et les joueurs sortent rarement indemnes d’une partie, qui se joue eu deux temps, l’équipe gagnante étant celle qui marque autant de buts qu’il y a de joueurs dans une équipe. Le Bellaciatto reste un jeu sportif très prisé dans les quartiers populaires et chez les enfants, mais on peut en voir à Armanth des matchs forts sérieux disputés lors des jours de fête, paris à la clef, entre confréries rivales de métiers populaires.

Le Cocardan

A l’origine, ce jeu spectaculaire originaire des Marches de Gennema se nommait le Surta-Chirka. Comme il s’agit d’une tradition séculaire pour ce peuple, ils l’ont exporté avec eux et elle est devenue un jeu qui se retrouve dans les Cités-Unies, l’Athemaïs et parfois les Plaines de l’Etéocle. C’est une course, dans un espace délimité, qui exige de la préparation et de l’infrastructure, comme un parc ou une arène, dans laquelle on lâche des sikas sélectionnées pour leur grande taille et leur combativité, avec, accroché aux cornes, des attributs qu’il va falloir dérober aux animaux sans se prendre de mauvais coup. Le jeu se tient en plusieurs étapes, mais concerne des équipes concurrentes qui doivent, d’une part, emporter le plus possible d’attributs accrochés aux cornes des sikas, mais aussi, et voire même surtout, réaliser les plus belles prouesses acrobatiques et de bravoure avec les animaux, pour remporter l’adhésion du public. Celui-ci, mis à contribution, bombarde les candidats les plus appréciés de pétales de fleurs, de confettis de papier ou encore de brassées de feuilles colorées. Il s’agit d’un jeu-spectacle, qui n’est pas donné à tous, mais la tradition veut que l’arène soit ouverte à tout homme qui voudra prouver sa vaillance en allant essayer à son tour d’attraper un des attributs accrochés aux cornes. On ne sera pas étonné d’apprendre que les accidents sont fréquents. Ils sont rarement mortels, mais les sikas ne se laissent pas faire et si certains finissent même par s’amuser du jeu entre les hommes et les bêtes, d’autres sont là pour en découdre férocement et peuvent s’avérer réellement dangereux. Il est à noter que les sikas de ces festivités ne sont jamais par la suite tuées. On les conserve pour la reproduction et le lait et les plus vaillants seront employés pour de nouveaux cocardans.

La course aux pierres

Sport importé des jeux festifs dragensmanns, la course aux pierres mêle force, endurance, violence et virilité. De la part de ce peuple de Nordiques, on ne sera pas étonnés, et ils en ont bien d’autres comme cela. Le jeu est très simple : les concurrents attrapent tous une grosse pierre, ces dernières de forme et de poids à peu près similaire. Chaque pierre pèse en général environ 40 kg (à l’origine, les Dragensmanns jouent avec des pierres qui en pèsent au minimum 60). Puis, les concurrents s’élancent sur un parcours circulaire, traditionnellement les rues d’un village, où ont été placés des obstacles simples, mais destinés à rendre leur progression difficile et les faire trébucher et chuter. La règle traditionnelle n’est pas du tout d’arriver le premier au bout de la course, mais d’être le dernier encore debout, pierre dans les bras et capable de courir. C’est une course d’endurance, où tous les concurrents peuvent faire ce que bon leur semble pour gêner ou intercepter leurs adversaires, tant qu’ils ne lâchent jamais la pierre. Car c’est la règle : un concurrent peut tomber autant de fois qu’il veut, il ne doit jamais lâcher son fardeau, sous peine d’être éliminé. Une version plus civilisée de ce jeu a cours en Teranchen et on peut la trouver ailleurs, qui consiste à en faire une course avec un début et une fin, et remplacer la pierre par un fardeau humain, en général une demoiselle volontaire à se prêter au jeu !

Le bras de fer

Est-il besoin de présenter ce jeu très simple entièrement basé sur la force et la compétition ? Tout le monde y joue sur Loss et, peu ou prou, il suffit de fanfaronner dans une taverne pour trouver un adversaire aussi facilement qu’on dégoterait une table pour jouer aux dés. Dans la plupart des cités-États, ce jeu, qui n’est guère très codifié, mais dont tout le monde respecte la poignée de règles simple, a souvent ses champions, connus et admirés. Et bien sûr, chaque guilde ou confrérie essaye d’avoir un de ces champions dans ses rangs !

Les jeux de détente

Les billes

Les jeux de bille sont très variés. La plupart des billes dans le monde de Loss sont en terre cuite ou en pierre tendre polie. Les billes de verres sont un luxe, leur prix est inabordable à la moyenne du peuple. Dans certaines régions, on emploie même de petits galets polis par l’eau. Et ce n’est pas un jeu réservé aux enfants ! Les adultes y jouent aussi, avec des paris, et misent sur leurs performances. Il n’est d’ailleurs pas rare que des enfants défient des adultes dans l’espoir de leur prendre quelques piécettes.

Les cerceaux et les foulards

Le jeu qui consiste à danser avec des cerceaux et des foulards est très prisé des enfants. Mais il est aussi pratiqué par les femmes, jeunes ou âgées ; après tout il est défoulant, gracieux et amusant. Les hommes adultes ne s’y risquent que peu cependant, de crainte qu’on vienne mettre en doute leur virilité.

Les jeux de boules

Si vous pensez à la pétanque, ce n’est pas tout à fait cela. La plupart des boules de ces jeux sont de bois plus rarement de pierre tendre polie. Les boules en métal n’existent pas. Il s’agit en général de jeux mêlant usage de boules et de trous (dans le sol, dans des planches, voire dans des accessoires crées pour cet usage) et dont la règle générale est que selon la difficulté à atteindre un trou, on marque plus ou moins de points. D’autres jeux du même genre ont deux types de boules, celles que l’on lance et celles qui servent de cibles, le but est de les éjecter d’un cercle où elles sont réunies. Il y a enfin des jeux de boules et de quilles, parfois improvisés avec des bouteilles de terre cuite, de verre, ou encore des chopes.

Les jeux de société

C’est un grand mot que les jeux de société pour parler de jeux qui principalement, sont des jeux de hasard et de mise que l’on pratique au chaud, quand le soleil est tombé ou que le froid dehors ne donne pas envie de profiter du grand air. Et ici, sans surprise, il y a une différence notoire de traitement entre les hommes et les femmes, car, si les femmes peuvent jouer à ces jeux aussi bien que les hommes, elles ne le peuvent pas, sauf exception avec eux ! Et la seule exception est celle que se permettent les Femmes d’Épée.

Ainsi, la plupart de ces jeux ne sont jamais pratiqués de manière mixte en tout cas, par dans un cadre public. En privé, quelque part, même si « cela ne se fait pas », ça regarde les concernés.

Les jeux de taverne

Les jeux de cartes

Les cartes sont répandues dans toutes les cités-États de Loss, dès lors qu’il s’y trouve quelques maisons d’impression qui fournissent de ces jeux. Ils ne coutent pas très cher, mais les cartes se limitent à des imprimés de qualité médiocre sur un papier épais qui ne survit pas très longtemps. Les marques et symboles sur les cartes sont typiques de Loss, mais mis à part quelques différences sur les signes, ils ne sont pas très éloignés de nos propres jeux de cartes. Le Roi est le Prince, la Dame est le Chevalier, le Valet est le Marchand, et les couleurs sont : la Terre, le Feu, l’Eau et l’Église. La plupart des jeux de cartes ressemblent à des variantes plus ou moins compliquées de la belote ou du jass. Les jeux de type poker n’existent pas. La notion principale des jeux de cartes est de jouer en équipe et de s’amuser sur les principes du bluff et du pari. Ainsi les règles de ces jeux, qui changent selon les cités, voire les quartiers, sont toujours très subtiles : les principes sont simples, mais il y a une réelle notion de stratégie à retenir. Il existe cependant quelques jeux de pur hasard, matinée d’un peu de bluff et de pari, qui pourraient vaguement ressembler au rami, et qui peuvent se jouer à deux aussi bien qu’à une dizaine.

Quelques noms de jeux de cartes : le Jhaemo est le jeu semblable à la belote des Armanthien, il se joue de trois à quatre avec un paquet de 32 cartes. Le jeu de hasard jouable à deux à dix joueurs avec deux paquets de 36 cartes est le Kanhia.

Les jeux de dés

La plupart des dés dans le monde de Loss sont des dés cubiques à six faces. Mais ce ne sont pas les seuls. Pour les jeux de société comparables au jeu de l’oie ou à des jeux de marelles ou de petits chevaux, on emploie des dés octaédriques à huit faces. On trouve aussi souvent, pour certains jeux de dés de hasard et de pari, surtout dans la marine, car ils tendent à beaucoup moins rouler et se perdre, des dés à trois faces. Les autres formes de dés sont nettement plus rares et locales, pour d’obscurs jeux de société. Les jeux de dés les plus courus, car les plus simples ressemblent au Craps (deux dés, nommés le Grotôt) ou au 421 (trois dés, que les lossyans appellent en général le Kekyka). C’est à peu de chose près du hasard et le seul piment de ces jeux de dés est de passer du bon temps en misant, que ce soit des coups à boire ou des piécettes. Le Part-Point est un autre jeu à deux paires de dés, très simple, qui consiste à parier qu’on ne dépassera pas un certain total donné. Le jeu le plus stratégique, qui se joue à six dés à trois faces par joueur et des gobelets pour les cacher est nommé le Dé d’Honneur. Prisé par les marins, il s’agit d’un jeu de pari, qui demande de deviner les totaux et les combinaisons de ses dés et dénoncer celui des participants qui annonce des totaux et/ou combinaisons à priori erronés. Le jeu se base surtout sur les notions de bluff, d’honneur, de prise de risque et de pari.

Les combats de toshs

Faciles à organiser, puisqu’il suffit d’un enclos et de cages sommaires, les combats de toshs sont toujours appréciés et très courants. Il s’agit de jeter dans une arène deux toshs femelles sélectionnés pour leur agressivité et excités par la faim… et de voir qui gagne et en sort vivant. Les joueurs parient sur le dénouement du combat et sur leur champion. Quelques variantes spectaculaires se font aussi, mais qui demandent un peu plus d’infrastructure, comme les combats d’un petit groupe de toshs contre un chien de combat, mais aussi des combats de loris contre des toshs (les loris étant leur prédateur principal, et des chasseurs hors pair, c’est surtout pour assister au massacre ou mettre l’animal en réel défi). Dans les tavernes les plus luxueuses –et les plus dénuées de remords- on jette même un esclave armé d’un bâton devant quelques toshs affamés pour regarder comment il va s’en tirer.

Les jeux de salon

Les marelles

Toutes les formes possibles de jeu de l’oie, du petit cheval et de la marelle, se jouant avec des dés et des pions sur des circuits où certaines cases ont des effets sur le pion du joueur qui s’y arrête. Ces jeux sont des moments de détente amusants, mais ils n’ont aucun intérêt stratégique de quelque manière que ce soit. Il en existe de nombreuses variantes, et ils sont assez répandus depuis que l’imprimerie permet de créer des circuits imprimés sur papier.

Le Katawa

C’est un jeu Frangien de pari qui ressemble au backgammon et se joue de deux à quatre joueurs. Il se compose d’un tablier complexe, de dés et de jetons, mais il emploie un boulier pour le décompte des points que chaque joueur va parier atteindre à chaque tour de jeu et des cartes, qui changent ce total par surprise au dernier moment. Il faut donc en permanence bluffer, mais aussi compter les cartes jouées tandis que les dés créent une situation hasardeuse qui exige en permanence de recalculer ses risques et ses mises. C’est un jeu passionnant, aux tactiques complexes, et qui prend tout son sens quand on y mise de l’argent. Vu que c’est un jeu apprécié des bourgeois, les sommes en jeu peuvent être considérables.

Le Metérétron

Prenez les échecs. Imaginez des pions en forme de billes gravées et un plateau de jeu d’Abalon, de forme octogonale et divisé en deux parties avec un goulot central. Imaginez que le principe de déplacement est de pousser les pions, comme dans l’Abalone, mais que chaque pièce a ses propres règles de déplacement et de capacité de poussée des pièces alliées et des pièces adverses. Et vous avez une idée de ce qu’est le métérétron. C’est un jeu complexe : apprendre les déplacements et capacités de chaque pièce demande un peu d’exercice, mais comprendre les bases stratégiques permettant de gagner peut prendre toute une vie pour les maitres de ce jeu qui est le seul, dans tout le monde de Loss, à être aussi considéré comme un art. Pour l’anecdote, le jeu est considéré d’origine Hégémonienne, mais beaucoup d’experts disent qu’il est bien plus vieux que cela encore !

La musique

Pour un grand nombre de lossyans, faire de la musique, c’est-à-dire chanter et jouer d’instruments, est un loisir chéri. On trouvera souvent dans une famille un de ses membres à savoir jouer de la flûte, un autre à manier le tambour, y compris improvisés, et tout le monde pousse la chansonnette… même avec une voix de crécelle. Et la musique fait partie intégrante de toutes les festivités lossyanes.

La musique n’est pas réellement considérée comme un art dans le monde de Loss. Pas encore, tout du moins ; la musique orchestrale commence seulement à apparaitre et s’organiser principalement pour les opéras et les orchestres de chambre sont encore une sorte de curiosité peu répandue. Il n’y a pas non plus de concept de musique religieuse très riche dans l’Église. Cette dernière se limite à ces chœurs et des instrumentalisations simples.

La musique traditionnelle

Il s’agit ici des musiques locales apprises et transmises au sein des cultures régionales lossyanes. Ce ne sont pas de simples musiques folkloriques comme nous les abordons de nos jours. La musique traditionnelle est très vivante, rattachée aux vertus, aux mythes et aux légendes de chaque peuple. En général, la musique traditionnelle se transmet de génération en génération, et à l’oreille ; elle n’est jamais écrite ou couchée en partitions.

Comme il y a beaucoup trop de musiques traditionnelles pour arriver à en parler – et je ne sais pas vous, mais je ne sais pas causer de musique –  on va surtout décrire les instruments préférés dans la musique traditionnelle de chaque peuple, et les sonorités de leur musique en les comparant à celles de la Terre que nous connaissons.

Les Dragensmanns

Musique bruyante et joyeuse, les dragensmanns adorent les ballades chantées en polyphonies jouées à la flute, les airs chantés et joués avec tambourins et percussions pour les danses et les fêtes et les chants guerriers, qu’on retrouvera aussi bien aux champs qu’à la mer, très souvent accompagnés de cornes et de bignous.

Les Hégémoniens

La musique traditionnelle Hégémonienne donne la part belle aux chorales, accompagnées par les xylophones. Il y a beaucoup de musique apparentée aux polyphonies religieuses ainsi que de la musique de chambre joué aux violes et violoncelles. Dans les fêtes et les parades, les Hégémoniens adorent les cornes et les trompettes, ainsi que de gigantesques ensembles de tambours géants.

Les Svatnaz

Par nature nomades, les Svatnaz se limitent à des instruments aisés à porter et affectionnent les flûtes, les hautbois et les instruments à corde pincée, comme le luth et le pipa. Il y a très peu de percussion chez eux, mais beaucoup de chant polyphonique. Et le sifflement est un instrument de musique très prisé, souvent en petite formation.

Les Gennemons

Les gennemons mettent leurs festivités en musique avec toutes les formes de cornes et d’instruments à vent possible. Ils apprécient aussi les ensembles à percussion, très musicaux et sophistiqués, mais chez eux, le chant est une affaire de famille et de clan, tout le monde s’y met dès que quelqu’un commence à chanter.

Les Hemlaris

La musique hemlaris est très sophistiquée et variée, et on trouve de la musique partout. C’est l’Empire du Trône de Rubis qui a créé et diffusé les premiers opéras. Les instruments sont nombreux et de toutes les catégories, les sons sont sur des bases pentatoniques et le chant se fait souvent en hétérophonie (les chanteurs ne chantent pas forcément la même chose et pas sur le même registre). On considère souvent que l’Hemlaris est la patrie de la musique.

Les Forestiers

Les Forestiers de l’Helmerase ont fait du chant leur principale musique, souvent pour accompagner des danses, rythmée par des tambours et des xylophones sophistiqués. Les percussions et de puissantes cormes tiennent une grande place dans la musique guerrière, et les sonorités y sont à dessein effrayantes et sinistres, d’autant que dans les bois, on ne peut savoir d’où elles proviennent.

Les Etéocliens

Le théâtre, y compris chanté, a été créé dans les Plaines de l’Etéocle, et une grande partie de la musique, basée sur le chant, les percussions métalliques et l’usage de flûtes et d’instruments à corde pincée, vient de cette tradition. On retrouve toujours les mêmes ensembles et polyphonies pour les festivités, les veillées et les processions religieuses. Pour les Etéocliens, la musique est une affaire très sérieuse, même dans les tavernes ! Mais elle dispose aussi d’un répertoire musical populaire très varié et joyeux, où les chansons sont souvent sur des sujets et thèmes humoristiques.

Les Ar’hanthias

La musique des Cités-Unies ressemble beaucoup à la musique de l’Hemlaris, mais elle revêt souvent un caractère plus sacré, et abuse des instruments à cordes frottés, avec des sonorités qu’il faut être Ar’anthia pour apprécier ; pour beaucoup de lossyans, c’est plutôt effrayant. Dans les festivités, les cymbales et les percussions abondent, comme support pour des danses endiablées.

Les Teranchens & l’Imareth

Si la musique traditionnelle Teranchen s’approche de celle de l’Etéocle, elle dispose d’instruments typiques, tous des cordes frottées, dont les huquins, à corde unique ou parfois en duo, produisant des sons très aigus, employés pour rythmer des pauses et des temps dans les chorales de chansons. Le chant, toujours basé sur une sorte de théâtre joué et d’histoire racontée, est très riche. Les Imareth ont aussi un répertoire de flûtes, violons, crécelles et bignous pour leurs chants de mer et de guerre.

Les Jemmaïs

Comme on s’en doute, on ne connait pratiquement pas la musique jemmaï, puisque ce peuple reste très discret. Néanmoins, on sait que les flûtes métalliques, les clarinettes et les harmonicas sont de leur création. Il semble qu’ils aient aussi des chants, mais toujours en solo, accompagnés de percussions simples.

Les Athemaïs

L’athémaïs a une longue tradition de musique aussi riche que celle de l’Etéocle, et influencée par l’Hemlaris. On y trouve des instruments typiques comme l’oud, instrument à cordes pincées, et le haney, grande flûte aux allures de didgeridoo, ainsi que des percussions complexes formant des instrumentations harmonieuses. Tous ces ensembles sont toujours faits pour être accompagnés de chants ou de poèmes. Armanth, quant à elle, dispose de véritables opéras avec des orchestrations riches… et on y trouve les premiers pianos, pour le moment plus proche des clavecins, ainsi que des violoncelles et violons.

Les Erebs

La musique ereb est considérée comme une forme de méditation pour ce peuple. On la retrouve dans toutes les festivités, mais même la danse y est lente, langoureuse et très normée. Les flûtes et les cordes pincées y ont la part belle, les percussions sont relativement rares. C’est une musique très lente et très spirituelle, avec des chœurs de chants en basse.

Les San’eshe

Les San’eshe adorent danser, chanter, et se défouler sur des percussions endiablées. Le but de la musique pour eux, c’est qu’elle soit forte et s’entende de loin, et qu’on puisse chanter et danser dessus. Très rythmée, leur musique qui fait aussi la part belle à des chants, souvent improvisés, est même appréciée des Armanthiens, malheureusement pour les San’eshe, souvent réduits en esclavage.

Les Nomades des Franges

Les nomades ont les mêmes instruments, à peu de chose près, que la musique traditionnelle Athemaïs. S’y ajoutent le chant et la danse, considérés pour eux comme des démonstrations de talent, jusqu’à relever de véritables compétitions. Et la flûte de bois y tient une place très importante ; un nomade qui se respecte voudra toujours prouver qu’il sait en jouer.

La musique populaire

La musique populaire, c’est celle que l’on joue dans la rue, les tavernes, à la veillée, dans les fêtes de quartier et de confrérie. Le plus souvent, il s’agit de musique traditionnelle profane, apprise de mémoire, jouée avec des instruments peu couteux, qu’il est facile de réaliser soi-même ou par un petit artisan local.

La musique populaire est un passe-temps, ô combien utile et précieux, surtout les longues soirées d’hiver. On va toujours trouver des gens qui se mettent à pousser la chansonnette, d’autres à sortir leurs instruments pour occuper le temps agréablement. C’est très courant en voyage, que ce soit en journée pour rythmer le pas, ou en soirée autour du feu.

Tout le monde, peu ou prou, a donc l’occasion d’apprendre à chanter ou jouer d’un instrument. C’est très répandu. Les compétitions dans ce domaine sont un loisir comme un autre, chacun essayant alors de démontrer son talent pour se faire payer un coup à boire. Les trouvères et ménestrels, comme les groupes de musiciens forains, sont alors assurés de leur succès, d’autant qu’ils sont les seuls à apporter des morceaux de musique venus d’ailleurs et à pouvoir alors les enseigner et les diffuser. On les reçoit en général toujours de manière plutôt bienveillante.

On trouve aussi de la musique professionnelle dans les palais des princes et des agoras. Il s’agit rarement d’esclaves, mais cela existe, surtout dans le cadre du chant et de la danse féminine. Les ensembles de musique de chambre restent cependant un luxe rare qui ne commence que depuis pu à se répandre dans le monde de Loss.

La musique d’opéra

La musique d’opéra est une forme de théâtre chanté très prisé dans le sud de Loss, et jusqu’en Etéocle et dans l’Hemlaris. On ne la retrouve pas au nord. C’est un des rares cas où l’on peut voir une forme d’uniformisation culturelle dans Loss, car les différentes formes de l’opéra se sont influencées jusqu’à commencer à créer des bases communes, qui servent de référence à ce genre de spectacles. C’est aussi le plus recherché et rentable des milieux professionnels dans le monde de la musique.

L’opéra exige des orchestres compétents, des chanteurs de haut niveau, des costumiers, des décorateurs et des ingénieurs de scène, ainsi que des infrastructures assez développées. C’est un milieu élitiste, mais très innovant, qui emploie toutes les ficelles possibles du génie lossyan, que ce soit dans les arts et les techniques. C’est enfin un loisir très onéreux. Même en faisant payer les places de spectacle, ce qui en fait n’est pas la coutume en général, il faut engager de gros moyens financiers.

La plupart des spectacles d’opéra sont financés par des mécènes, soit pour leur plaisir et celui d’une élite de princes et de bourgeois, soit pour le grand public, dans le but de prouver sa générosité et attirer à lui de bonnes grâces politiques ou d’influence. Les grands chanteurs (et chanteuses !) de l’opéra, les compositeurs et certains solistes, mais aussi certains ingénieurs de scène, sont de véritables vedettes, dans les grandes Cités-état, dont on s’arrache les services à prix d’or !

La danse

Nous n’allons pas revenir sur le constat qu’en gros, tout le monde danse, ou a l’occasion de danser, dans le monde de Loss. La musique traditionnelle et populaire s’accompagne très souvent de cette activité partagée par les hommes et les femmes, de tout âge.

La danse n’est ainsi pas véritablement normée : elle est l’apanage de tous, du peuple avant tout. Les danses de salon et de cour n’existent pour ainsi dire pas. On y danse en général comme danse le peuple, éventuellement avec un peu plus de finesse. C’est une activité festive commune, partagée par tous.

Mais il y a une exception : les danses d’esclaves. Pratiquement uniquement exécutées par des esclaves féminins, les danses d’esclaves, quant à elle, obéissent à des règles qui en font une branche à part du Haut-Art. Ces danses, très perfectionnées et complexes, sont des spectacles de beauté et de sensualité qui possèdent leurs propres codes et même leur propre musique, souvent elles-mêmes jouées par des esclaves, ainsi que des chants accompagnant ces danses. La vie de ces danseuses est cependant encore plus rude que celle des esclaves en général, car l’entrainement nécessaire à leur apprentissage est exigeant et sans pitié. Être sélectionnée pour devenir esclave danseuse n’est pas forcément un privilège, dès lors, même si l’esclave peut se consoler en sachant qu’elle sera toujours très bien traitée par ailleurs.

Les danses d’esclaves font l’objet de concours, souvent organisés dans des palais : les esclaves dressées et entrainées sont présentées comme des chefs-d’œuvre. Les maitres-esclavagistes aiment à faire démonstration de leur docilité et de leurs talents à la danse, au chant, à la séduction et à l’obéissance aveugle au cours de spectacles particulièrement colorés et luxueux, suivis parfois de ventes aux enchères des esclaves présentés.

Certains de ces spectacles de danse sont publics et donnés dans des amphithéâtres et ils sont primés, un peu comme on offre des prix à des chevaux ou chiens d’exposition. Ces spectacles sont alors toujours payants.

Les arts

Oui, tout ce qui précède n’est pas considéré véritablement comme art pour les lossyans, mais comme divertissement. Les arts en eux-mêmes sont le théâtre, la littérature et les arts graphiques, sculpture et peinture en tête. Mais ce sont aussi des divertissements et c’est de cela que nous allons parler !

Le théâtre

Le théâtre est très ancien, et il est plus ou moins pratiqué partout. C’est l’Etéocle qui en a fait un art, avec des pièces faisant revivre et raconter les mythes et légendes de leurs anciennes divinités helléniques. Par la suite, l’Église a exploité le théâtre dans le cas de pièces liturgiques mettant en scène ses propres mythes et récits, très orientés sur le rapport entre les Vertus et les Dogmes.

Mais le théâtre a toujours aussi été profane et populaire. Ce sont les comédies. Il s’agit de petites ou plus longues pièces, souvent des farces et des histoires de moralité destinées à avoir des dénouements heureux et des péripéties amusantes. Ce théâtre populaire s’amuse aussi à se moquer de ses contemporains, puissants comme petit peuple.

La plupart des compagnies de théâtre profane sont regroupées en confréries et sont itinérantes ; elles sont parfois liées à des compagnies de saltimbanques et de cirque. Contrairement aux opéras, ici, les moyens de mise en scène et de costume sont ceux du bord et l’aide que fournissent les locaux. On joue sur une place, dans une grange, ou sous une tente. Mais dans les grandes Cités-États, quelques compagnies de théâtre disposent de leurs propres infrastructures, souvent au sein des palais des princes, et sont financées par des mécènes qui, parfois, commandent même des pièces, pour des représentations privées ou publiques.

Dans l’esprit des lossyans, le théâtre est un art, le comédien un artiste. On s’en méfie, mais on le respecte : aucun lossyan sain d’esprit ne lèvera la main sur un comédien ou ne s’attaquera à ses biens. Par contre, il arrive parfois que suite à une représentation ratée ou de trop mauvais goûts, on les pousse dehors sans ménagement. Mais ils n’ont quasi jamais à craindre pour leur vie ou leur sécurité.

La littérature

Le roman est une chose récente, mais la poésie, elle, n’a pas d’âge. Ainsi la littérature existe depuis avant le Long Hiver, et a toujours eu un statut d’art. Les lossyans considèrent bien sûr la poésie et le drame comme supérieur au roman et aux nouvelles. Mais en fait, pour eux, toute personne qui sait écrire et raconter des histoires, ou qui écrit des traités savants est un artiste par essence.

Il y a quatre types d’auteurs : les savants-philosophes qui écrivent des traités et des encyclopédies, les chroniqueurs qui travaillent pour des puissants et écrivent des biographies et des hagiographies, les poètes qui écrivent et déclament en public leurs œuvres et les romanciers qui écrivent des fictions. Ce sont ces derniers qui sont les plus récents, et les plus indépendants et mal payés.

Les romanciers célèbres sont encore peu nombreux et peu considérés. Mais avec l’essor de la presse dans les cités-États de Loss, ils commencent à gagner une certaine notoriété. Pour les autres, il s’agit surtout de travailler pour des mécènes, c’est-à-dire de manière plus ou moins libre, auprès de puissants qui leur commandent parfois des œuvres.

Les arts graphiques

Nombre des artistes visuels de Loss sont aussi des ingénieurs et des savants. C’est la notion de Génie. Pour nombre de lossyans, les arts visuels sont indiscernables des sciences et de l’artisanat. Mais les puissants recherchent toujours des artistes pour décorer leur intérieur et, par leurs créations, démontrer leur pouvoir et leur luxe ; de préférence pour la durée. C’est pour cela que le plus noble des arts, pour les lossyans, c’est la sculpture monumentale.

Si les sculpteurs sont à l’honneur et sont recherchés avec frénésie, les peintres sont eux aussi convoités. Tout bourgeois qui en a les moyens souhaite un portrait de sa personne et des siens et les peintres, pour peu qu’ils aient un peu de talent, ne manquent jamais de travail et vivent relativement bien. Le dessin est moins considéré, il est vu comme l’ébauche de la peinture, un exercice, ou encore un passe-temps.

La peinture est en général artisanale, du pigment aux couleurs finales. Il s’agit en général de tempera et de cerra-colla. Mais l’aquarelle est relativement connue et répandue, plus abordable et facile à employer pour les artistes de loisir. Ainsi, si les arts graphiques sont un art professionnel, il est assez courant de voir dans les couches les plus riches de la société des hommes et des femmes peindre et dessiner de manière dilettante, parfois en prenant des cours privés auprès de maitres.

Les lieux de loisirs

On a parlé de tous les loisirs… mais où les lossyans vont-ils pour se distraire ? voici un aperçu de leurs lieux de distractions. La plupart se trouvent dans toutes les cités-États, même si certains demandent des infrastructures et une certaine richesse pour les entretenir. Mais clairement, le lieu le plus commun pour les lossyans pour aller s’amuser, c’est encore la rue et ce, bien avant les tavernes !

Les spectacles de rue

Les saltimbanques, théâtre de rue, musiciens et troubadours, prestidigitateurs et dresseurs animaliers sont légion, comme les attrape-nigauds tenant des stands de jeux d’argents à même la rue. On trouve donc de ces spectacles à tous les coins de rue et on respecte les saltimbanques, même si on s’en méfie, car avec eux, on s’attend toujours à ce qu’apparaissent voleurs et tire-laines, qui les suivent souvent de près.

À peu près tout le monde sait que les saltimbanques ont souvent des liens avec les Cours des Ombres ; aussi, quand une troupe s’installe, on voit pas mal de gardes apparaitre non loin, pour garder un œil sur les festivités et tenter de mettre la main sur les hors-la-loi. Cela n’est jamais très efficace dans cette optique, mais rassure les spectateurs.

Les combats d’arène

Les grandes cités-États ont en général des arènes dédiées à ces spectacles, et des amphithéâtres qui peuvent s’y adapter. Ces spectacles se font souvent en journée pendant les jours de fête. Les gladiateurs sont dans la grande majorité des cas des esclaves entrainés par des dresseurs et maitres d’armes professionnels. C’est une profession assez difficile, mais plutôt juteuse, et qui profite largement du mécénat.

Les combats sont codifiés pour éviter de perdre trop de gladiateurs ; cependant, tout dépend des caprices des organisateurs et du prix qu’ils sont prêts à y mettre pour un bain de sang et réjouir le public. Cependant, même si ce sont des esclaves, les lossyans n’aimant pas les morts gratuites : les gladiateurs sont rarement envoyés à la boucherie. Les exécutions publiques en arène sont très rares. La plupart du temps, les combats d’arène sont des spectacles gratuits pour le peuple. Quant aux plus riches et aux puissants, c’est eux qui payent les frais pour donner ces spectacles, un mécénat à visée le plus souvent politique et sociale : du pain et des jeux fonctionnent aussi sur Loss.

Le théâtre et l’opéra

Le théâtre se fait dans des salles plus ou moins adaptées, à même les rues parfois, mais aussi dans des amphithéâtres et de véritables palaces privés pour des spectacles aux moyens luxueux et pour une riche clientèle. On tend à fouiller les gens à l’entrée, quand on le peut, surtout pour éviter les jets de projectiles dangereux durant les représentations.

Il en est de même pour l’opéra, qui est cependant nettement plus considéré et luxueux. C’est un loisir pour les plus riches. Les meilleurs acteurs, metteurs en scène et chanteurs, et même quelques compositeurs et musiciens sont de vraies vedettes courtisées par les mécènes les plus riches pour organiser des spectacles à leur bénéfice. Certaines représentations publiques sont sponsorisées et gratuites et se font souvent le soir.

Les tavernes

Là où le lossyan se distrait le plus, avec les spectacles de rue et d’arènes, ce sont les tavernes. Avant tout, on y va pour boire, discuter, jouer aux dés et aux cartes, éventuellement conclure des affaires et rentrer chez soi après le couvre-feu. On distingue différents types de tavernes :

Les bouis-bouis

Ce sont des tavernes à mauvaise bière, alcools pas toujours de qualité et menus de ratas et de soupe dont il vaut mieux ignorer la composition. Souvent, on vient y manger à l’abri la nourriture qu’on a achetée aux étals dehors. Il y a rarement de quoi y dormir et dans ces cas-là, au mieux, ce sont des tas de paille et des bancs dans la salle commune.

Dans un boui-boui, vous êtes en général sûr de ne pas être bien accueilli si vous n’êtes pas un habitué, d’y croiser des ivrognes remuants, du boire du vin coupé, de la bière frelatée et du mauvais alcool d’origine douteuse. Bref, il vaut mieux savoir où on met les pieds quand on s’y arrête et qu’on est un voyageur.

Les tavernes à houris

Les tavernes à houris sont des lieux de débauche dans le sens le plus strict du terme. Y sont enchainées sur des couches, dans des alcôves, des esclaves destinées uniquement à satisfaire l’appétit sexuel des clients. On ne parle ni de luxe ni d’érotisme. On vient là pour se payer un verre d’alcool bon marché et tirer son coup avec une esclave… et on a peu de temps pour cela, sauf à allonger la monnaie.

Les tavernes à houris sont tolérées partout et considérées comme très utiles : pour quelques andris de bronze, chaque homme peut aller satisfaire sa luxure sans embêter personne. Mais ce sont des lieux sordides, où les esclaves sont réellement traités en bêtes et ont un destin funeste et terriblement misérable.

Les brasseries

Ces tavernes qui méritent clairement leur titre et sont des lieux plutôt cotés proposent de la bière brassée, du vin, différents alcools et la nourriture y est plus variée et de qualité. On les appelle brasseries, car, souvent, ces lieux possèdent bel et bien leur propres brasserie et distillerie et sont en lien avec des guildes de producteurs qui sont leurs fournisseurs privilégiés.

Les brasseries sont aussi plutôt spacieuses ; elles disposent souvent de salles privées et d’alcôves discrètes, souvent ont un étage et une cuisine. Il est fréquent d’y voir des spectacles divers, d’y trouver des esclaves des plaisirs ou simplement là pour distraire le public, ou d’y voir des combats privés dans des cages où des volontaires viennent se défier – et se faire payer. Certaines brasseries fournissent aussi des chambres et de bons services d’hôtellerie, à l’image d’auberges.

Les salons de fumerie

Les salons de fumerie sont des tavernes où le luxe règne et comprends les meilleurs kumats (des cafés lossyans) et thés, les meilleurs alcools, les drogues les plus exotiques, les services les plus variés, des jeux et des bains aux massages en passant par des chambres d’hôte luxueuses et des services sexuels exotiques. C’est dans ces lieux, qui bien sûr sont très chers et filtrent leur clientèle, qu’on peut croiser des gillys et des membres de tout genre de la Guilde des Courtisans, y compris des transgenres.

Ces salons de fumerie sont très feutrés, disposent de leur propre service de sécurité, sont très discrets et protégés en général par les puissants locaux. L’Église n’aime pas du tout leur existence, mais est bien forcée de les tolérer : la plupart de ces tavernes sont dans le sud de Loss, où l’Église a peu de pouvoir, ainsi que dans l’Hemlaris, où les lois et les règles de l’Église diffèrent.  Les salons de fumerie permettent toutes les fantaisies pour peu qu’on puisse y mettre le prix. Ils appartiennent pratiquement tous à la Guilde des Courtisans.

2 réflexions sur “Les loisirs, les jeux et les arts dans Loss

  • Lecture de l’article de bon matin, c’est un peu dense! Quel boulot, un grand bravo pour cet aspect passionnant, très peu abordé ailleurs, mais ouvrant, comme toujours, de nombreuses amorces d’aventures. Un grand merci donc.

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    • psychee

      Merci !!
      Ouais, ca doit etre un peu rude à lire avec son premier café du matin, quand même ! mais c’est sympa d’aborder des sujets intéressants, qui créent du contexte, et qui ont été choisis par les joueurs !

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